Les taux des crédits désormais inférieurs à 1,4 % toutes durées confondues
Grâce aux conditions d’emprunt très favorables, les ménages contractent des crédits à taux négatifs, et ce, depuis près de 10 mois. Plus précisément, si les taux d’intérêt des crédits sont positifs (même s’ils sont souvent inférieurs à 1,5 %), les taux de financement des banques sont, quant à eux, en dessous de zéro. Cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en décembre 2019. A titre d’exemple, un ménage qui emprunte aujourd’hui 200 000 € sur 20 ans réalise environ 7 600 € d’économie par rapport au 4ème trimestre 2018.
1,35 %
Il faut dire qu’en pratique, les banques utilisent l’épargne des clients pour financer les crédits immobiliers en France. Le volume d’épargne disponible étant important et faiblement rémunéré par ailleurs, le financement des prêts ne coûte pas cher. Les banques françaises, mais aussi européennes comme la BCE (Banque Centrale Européenne) connaissent bien cette situation qui pourrait rester à l’identique pour quelques mois au moins. Jusqu’au printemps prochain, il sera probablement assez facile de décrocher un prêt.
Un contexte très concurrentiel qui profite aux emprunteurs
En plus des taux d’intérêt au plus bas, la durée de remboursement des crédits ne cesse de s’allonger depuis 2015. Les mensualités sont donc de plus en plus faibles puisqu’elles sont plus étalées dans le temps, ce qui permet à davantage de ménages parmi les plus modestes, et aux primo-accédants, de devenir propriétaires.
Ainsi fin 2017, la durée moyenne des crédits était de 213 mois soit 17 ans et 9 mois. Et au premier trimestre 2019, elle était passée à 229 mois, soit 19 ans et 1 mois, soit un gain mensuel d’environ un mois.
C’est dire si la politique commerciale des banques est favorable au crédit immobilier. Dans un tel contexte, les établissements bancaires doivent rivaliser d’inventivité pour se démarquer de la concurrence et ainsi séduire de nouveaux clients. Pour preuve, la part de l’apport personnel, qui a, quant à elle, considérablement baissé depuis plusieurs années. À titre de comparaison, dans les années 80, pour consentir à accorder un prêt immobilier, les établissements financiers exigeaient des futurs emprunteurs un apport de l’ordre de 30 % du montant du projet. Depuis quelques mois, cette part est désormais inférieure à 15 %. Et dans certains cas même, l’apport est minime quand il n’est pas inexistant. On pourrait presque parler de démocratisation du crédit immobilier.
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