Printemps, emprunt d’Etat, recommandations du HCSF : pourquoi emprunter en avril ?
Malgré la pandémie et la crise économique qui en découle, le crédit immobilier est toujours très bon marché en avril 2021, proche des plus bas niveaux historiques. Une tendance que l’on doit en premier lieu à l’OAT à 10 ans. Malgré une légère hausse en février dernier, le titre est de nouveau négatif, une constante depuis l’été 2019.
L’OAT (Obligation Assimilable du Trésor) est l’emprunt de l’Etat français, on parle aussi de titre obligataire. Son rendement, et particulièrement en ce qui concerne l’OAT à 10 ans, sert de référence aux banques pour définir les taux fixes des crédits immobiliers.
La période du printemps est également déterminante pour le marché du crédit immobilier et de l’immobilier résidentiel en général. Les ménages qui concrétisent leur projet en mars, avril, mai, peuvent ainsi espérer emménager dans leur nouvelle résidence principale avant la rentrée scolaire de septembre. L’arrivée des beaux jours est également un moment plus propice aux déménagements et aux travaux en tout genre.
Enfin, les nouvelles recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), publiées fin décembre 2020, ont permis, depuis, d’augmenter la capacité d’emprunt de nombreux ménages et notamment des primo-accédants, et de réduire le nombre de dossiers refusés.
Crédit immobilier : l’apport personnel obligatoire ?
Selon la Centrale de Financement, avril permet d’emprunter 180 000 euros sur 25 ans avec des mensualités inférieures de 6,5 % par rapport à mars 2020. Soit une économie d’environ 2 000 euros. Pour Pretto, l’analyse est similaire avec toutefois quelques variantes en fonction des profils d’emprunteurs. Si les ménages modestes semblent le plus profiter de la baisse moyenne de 0,02 à 0,05 point, les profils les plus aisés bénéficient de taux relativement stables. Un constat partagé par Meilleurtaux.com.
Reste que les meilleurs profils, qui disposent de revenus élevés et d’un apport personnel représentant au moins 20 % du montant total du projet, peuvent emprunter jusqu’à 25 ans tout en restant sous la barre symbolique des 1 %.
Si les banques proposent donc toujours des conditions de financement très attractives, elles se montrent pour la plupart également plus méfiantes depuis le début de la crise sanitaire. Aussi, rares sont les ménages qui peuvent obtenir un crédit immobilier sans apport (on parle de crédit à 110 %). Les banques attendent aujourd’hui un effort de l’ordre de 8 à 10 % dans l’ancien et de 5 % dans le neuf. Quant à ceux qui souhaitent se lancer dans l’immobilier locatif, ils se heurtent là aussi à des banques plus vigilantes. Les nouvelles conditions du HCSF et la crise qui pénalise le secteur du locatif, rendent, en outre, ce type de financement plus difficile.
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