Des taux inférieurs à 1 % sur 15 ans ? C’est possible pour les meilleurs profils
-0,10 %, -0,15 %, et même jusqu’à -0,30 % dans certaines banques et pour certains profils d’emprunteurs. Ce sont les baisses des taux des crédits immobiliers, constatées depuis le début du mois de juillet. Après une légère hausse, notamment au printemps et pendant la période de confinement, les taux repartent donc à la baisse avec une moyenne de 1,20 % sur 15 ans, 1,40 % sur 20 ans et 1,60 % sur 25 ans. Pour les meilleurs profils, ceux que les banques souhaitent capter en se démarquant de la concurrence, les décotes font apparaître des taux moyens allant jusqu’à 0,90 % sur 15 ans, 1,05 % sur 20 ans et 1,20 % sur 25 ans.
Qui sont justement ces privilégiés qui s’attirent les faveurs des banques ? Les investisseurs qui choisissent d’acheter à Paris et en Île-de-France, les professions libérales comme les médecins, les avocats ou les notaires, les emprunteurs qui disposent d’un apport personnel conséquent, supérieur à 10 % du montant du projet ou encore ceux dont les revenus sont supérieurs à 100 000 € par an. D’une manière générale, les établissements financiers privilégient également leurs clients, en particulier s’ils sont déjà emprunteurs.
Le taux d’endettement est désormais privilégié par rapport au « reste à vivre »
Durant le confinement, entre le 17 mars et le 18 mai, les banques ont privilégié les dossiers en cours ainsi que les prêts aux entreprises. La production de nouveaux crédits a donc été impactée, mais la demande des futurs emprunteurs était, elle aussi, en berne. Le marché a toutefois pu conserver un certain dynamisme grâce aux renégociations.
De ce fait, les spécialistes prédisent le maintien des taux bas jusqu’à la fin de l’année. Les banques ont, en effet, intérêt à proposer des conditions de financement avantageuses et ainsi continuer à signer des offres de crédit immobilier, considéré comme un produit d’appel.
60 %
Reste que les conditions d’octroi se sont durcies depuis le début de l’année, phénomène renforcé par la crise sanitaire. Le taux d’endettement strict de 33 % est privilégié par rapport au reste à vivre et les crédits sont limités à 25 ans, conformément aux recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), formulées en fin d’année 2019. Les banques disposent toutefois d’une marge de manœuvre de 15 % pour financer les projets des primo-accédants notamment.
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