Un apport et des revenus plus élevés pour obtenir un crédit immobilier
Selon les chiffres du courtier en financement, Finance Conseil, le marché du crédit immobilier est en repli en ce premier trimestre 2022, avec une baisse des transactions de l’ordre de -17 %.
Il faut dire que les banques se montrent particulièrement vigilantes face aux emprunteurs et aux biens acquis. Le nouveau DPE (diagnostic de performance énergétique), entré en vigueur en juillet 2021, ainsi que l’impact de la hausse du coût de l’énergie sur le budget des acquéreurs, sont désormais pris en compte dans le calcul du reste à vivre et de la capacité d’emprunt.
52 594 €
À cela, s’ajoute l’apport personnel demandé par les établissements financiers, qui a grimpé en moyenne de +80 % entre 2021 et 2022. Et c’est en Île-de-France et en région PACA que sa part est désormais la plus importante : l’apport personnel demandé par les banques atteint 20 % du montant du projet.
Le montant emprunté dans le cadre d’un prêt immobilier est en baisse
Alors que les conditions d’octroi se durcissent et que l’apport attendu augmente, le montant moyen du crédit immobilier demandé enregistre une baisse de -4 %. En d’autres termes, les Français empruntent moins qu’avant, mais doivent faire montre d’un dossier sans faille et pouvoir justifier d’un apport personnel élevé. Les revenus nécessaires pour devenir propriétaire ou investir dans l’immobilier locatif ont eux aussi augmenté passant de 3 781 euros en moyenne à 4 754 euros.
Enfin, rappelons que le taux d’usure est quant à lui en baisse de 0,01 point pour les crédits sur 20 ans et plus, soit la durée la plus demandée par les emprunteurs. Cette baisse, corrélée à la hausse moyenne des taux de 0,35 % depuis janvier 2022, pénalise particulièrement les primo-accédants sans apport ainsi que les emprunteurs les plus âgés, pour qui les cotisations d’assurance de prêt sont les plus élevées. Une situation qui remet en question le calcul du taux de l’usure par la Banque de France. Rappelons que celle-ci détermine le taux d’usure pour chaque catégorie de crédit, chaque trimestre. Pour cela, elle prend en compte les taux pratiqués par les principales banques durant le trimestre précédent, augmentés d’un tiers. Un décalage de trois mois qui n’est pas sans conséquence.
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