L’épidémie de coronavirus fait baisser les revenus de nombreux Français
C’est une crise sans précédent à laquelle la France doit actuellement faire face. Après l’impact sanitaire lié à l’épidémie de coronavirus, les conséquences économiques font craindre la récession. De leur côté, les particuliers doivent réorganiser leur quotidien et souvent composer avec une baisse de leurs revenus.
Nombreux sont en effet les salariés, mais également les commerçants, les restaurateurs, les travailleurs indépendants ou encore les employés à domicile qui sont contraints, au mieux de télétravailler, voire d’être mis au chômage partiel lorsque cela est possible, ou de cesser leur activité lorsque celle-ci n’est pas considérée comme indispensable à la vie de la nation. En cas de chômage partiel par exemple, les salariés reçoivent 70 % de leur salaire brut.
Dans tous les cas, le manque à gagner peut donc être important et peser sur le budget des ménages. Que cette baisse d’activité se répercute maintenant ou dans quelques mois, les particuliers qui ont contracté un prêt immobilier ou un crédit à la consommation doivent continuer à rembourser leurs mensualités.
Certaines banques proposent de différer le remboursement des mensualités de crédit jusqu’à 6 mois
La plupart des crédits immobiliers prévoient un report ou une modulation des mensualités afin de faire face aux aléas de la vie. Une modulation à la hausse en cas d’augmentation, de promotion ou d’héritage par exemple ; ou à la baisse dans le cas de l’arrivée d’un enfant, d’un accident de la vie, d’une baisse d’activité ou de chômage. Reste que si cette option est possible, elle nécessite du temps pour être mise en place et implique la production d’un nouveau tableau d’amortissement. En outre, en cette période, les délais de traitement peuvent être considérablement allongés du fait de la baisse des effectifs à laquelle les banques sont elles aussi confrontées.
Dans ce contexte, plusieurs grandes banques françaises ont annoncé avoir donné leur accord pour reporter les échéances de crédit jusqu’à six mois, ce, sans pénalité et sans frais. Si les établissements concernés n’ont pour l’heure pas officialisé leur décision qui pourrait s’inscrire dans une convention, ils assurent gérer chaque situation au cas par cas avec leurs clients.
Faute d’accord commun officiel pour le moment, les emprunteurs en difficulté doivent prendre contact avec leur conseiller bancaire afin de trouver une solution dans les plus brefs délais, sans justificatif et sans frais. Afin d’éviter les litiges, il est important de ne pas cesser de rembourser ses mensualités sans en avertir sa banque.
À noter que, dans tous les cas, les mensualités liées à l’assurance de prêt doivent toujours être honorées et ne peuvent faire l’objet d’aucun report.
Dans ce contexte, les courtiers ont également rappelé leur opposition aux recommandations du HCSF (Haut conseil de stabilité financière) adressées aux banques fin décembre, les appelant à resserrer les conditions d’octroi des crédits immobiliers.
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