Hausse généralisée des taux des crédits immobiliers
Selon le courtier en ligne Pretto, les crédits sur 20 ans sont désormais proposés au taux moyen de 1,5 %. Un chiffre certes toujours plutôt attractif, mais qui affiche une hausse de 0,5 point depuis janvier 2022. Et cela devrait se poursuivre, comme le confirme le spécialiste du courtage.
Il faut dire que le contexte actuel est plutôt à l’incertitude et plusieurs facteurs expliquent la hausse des taux. Les taux d’intérêt des emprunts d’Etat tout d’abord. Ceux que l’on qualifie aussi d’OAT 10 ans ne cessent de grimper. En territoire négatif fin 2021, ils s’affichent désormais à 1,5 % début mai, du jamais vu depuis 2014. Pour l’expert en crédit immobilier, Meilleurtaux, l’analyse est simple, les banques empruntent actuellement au même taux que celui auquel elles prêtent. Autre facteur, l’augmentation du coût de la vie et l’inflation, confirmée à 4,8 % sur un an au mois d’avril. Un niveau inégalé depuis 37 ans.
Un effet ciseau qui pénalise les emprunteurs
La hausse des taux des crédits immobiliers concerne l’ensemble des emprunteurs et toutes les typologies de crédits. Ménages modestes, primo-accédants, mais aussi investisseurs locatifs et profils plus aisés. Selon Meilleurtaux, les taux moyens se situaient en moyenne à 1,20 % sur 15 ans, 1,35 % sur 20 ans et 1,50 % sur 25 ans début avril. Selon l’analyse du courtier Pretto, en date du 6 mai, les meilleurs profils peuvent contracter un prêt immobilier sur 10 ans au taux moyen de 0,95 %, 1,15 % sur 15 ans, 1,26 % sur 20 ans et 1,37 % sur 25 ans. En moyenne, le courtier relève des taux à 1,34 % sur 15 ans, 1,49 % sur 20 ans et 1,59 % sur 25 ans, en fonction des premières grilles tarifaires reçues.
Pretto.fr :
« Entre mars et avril 2022, les dossiers refusés pour cause d’effet ciseau – provoqué par la hausse des taux d’une part, et la baisse du taux d’usure d’autre part – ont représenté 25% des demandes entrantes, contre moins de 5% en 2021 ».
La hausse des taux coïncide avec la baisse du taux d’usure sur 20 ans. Autrement dit, les taux planchers augmentent tandis que les taux plafonds baissent. L’étau se resserre, ce qui tend à limiter l’accès au crédit immobilier et offre des conditions de financement moins favorables qu’il y a quelques mois.
- À lire également : faut-il craindre une hausse des taux ?
Laisser un commentaire