Des taux jusqu’à 3 % en fin d’année ?
Selon les courtiers Empruntis et Vous Financer, cités par le magazine Capital, les taux moyens des crédits immobiliers sur 20 ans ont atteint 1,70 % début juillet, soit une hausse de 0,15 points sur un mois. D’ailleurs, la moitié des établissements financiers appliquerait déjà des taux à 2 %, en particulier pour les emprunteurs ayant les plus faibles revenus. Une situation qui devrait perdurer cet été, et même au-delà d’après Meilleurtaux. Et la plateforme de rappeler que la Banque centrale européenne (BCE) a prévu de réviser (à la hausse) ses taux directeurs, une première fois en juillet (0,25 points) et une seconde en septembre (0,5 points), dans le but de contenir l’inflation.
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En conséquence de quoi, les banques devraient répercuter cette hausse sur les taux des crédits immobiliers ce qui impactera irrémédiablement le pourvoir d’achat des ménages. Meilleurtaux estime d’ailleurs que les intérêts sur 20 ans devraient progressivement grimper à 2 % pour atteindre jusqu’à 3 % d’ici au 31 décembre.
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Les primo-accédants épargnés par la hausse des taux
Selon les estimations de Meilleurtaux, il faut un niveau de revenu de l’ordre de 2 925 €/mois pour emprunter 200 000 euros sur 20 ans, au taux de 1,5 %. Si les taux passent à 3 %, il faudra un gain supplémentaire de 436 euros chaque mois.
Pour préserver leur capacité d’emprunt, les ménages souhaitant acheter leur résidence principale ou réaliser un investissement locatif, n’auront d’autre choix que de repenser leur projet (moins cher, plus petit, plus éloigné, etc.) ou de mobiliser davantage d’apport personnel. À ce sujet, rappelons que l’apport personnel moyen représente actuellement plus de 20 % du prix d’achat, soit 55 519 euros. Seul le taux d’usure, le taux plafond que les banques ne peuvent pas dépasser, devrait différer l’impact des mesures de la BCE et ralentir la hausse des taux. Au 1er juillet, il est fixé à 2,57 % sur 20 ans, une limite valable jusqu’au 30 septembre 2022.
2,57 %
Selon le magazine Capital, seuls les primo-accédants ayant un bon dossier sont relativement épargnés par la situation actuelle. Les banques ont en effet toujours intérêt à capter une nouvelle clientèle et n’hésitent pas à appliquer des décotes. Qui plus est, les taux d’emprunt d’Etat (OAT 10 ans) ont légèrement baissé ces derniers jours et sont désormais inférieurs à 2 %. Un signal encourageant.
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