Davantage de nouveaux crédits immobiliers en 2021
Comme le rapporte Meilleurtaux et la Banque de France, la production annuelle de crédits immobiliers représentait 252 milliards d’euros à fin novembre 2021. 18 % étaient alors dédiés aux renégociations. À titre de comparaison, la production de prêts à l’habitat représentait 255 milliards d’euros en 2017, mais 43 % des encours étaient alors occupés par les renégociations. Si la part de nouveaux prêts immobiliers est donc plus élevée en 2021, cela s’explique par la faiblesse des taux immobiliers du mois, peu favorable à la renégociation. La Banque de France estime que la production devrait atteindre 273 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2021, soit une augmentation de 17 % sur un an et 18 % sur deux ans.
Malgré la crise sanitaire, les nouvelles recommandations du HCSF (Haut Conseil de stabilité Financière) et les prix de l’immobilier, le marché du crédit a donc bien résisté l’an dernier. Les ménages les plus aisés, de même que les primo-accédants, les secundo-accédants et les investisseurs locatifs, ont pu profiter de ces conditions très favorables.
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Production de crédits immobiliers : un dynamisme qui inquiète à l’échelle mondiale
Au Royaume-Uni, UK Finance, qui représente le secteur bancaire et financier, estime que la production de crédits immobiliers pour 2021 devrait atteindre 316 milliards de livres sterling, soit environ 378 milliards d’euros. Sur douze mois, le volume de transactions a bondi de 47 %, soit un niveau jamais atteint depuis 2007. L’ensemble de la zone euro connaît une hausse des prix qui contribue au dynamisme du secteur. En toute logique, le taux d’endettement a lui aussi augmenté, de 4 % entre avril et juin 2021. Une augmentation que la Banque centrale européenne (BCE) n’avait pas constatée dans de telles proportions depuis 10 ans.
Même tendance aux Etats-Unis où la Fed s’inquiète de la dette immobilière des ménages, en hausse de 6,2 % sur la période janvier-septembre 2021, par rapport à la même période en 2020. Le volume des transactions est lui aussi à la hausse avec 6 millions de ventes enregistrées, un nouveau record depuis 2006. Comme le rapporte Meilleurtaux, la Fed dit « Craindre pour la stabilité du système financier international » en cas de chute des prix de l’immobilier. En effet, le prix des logements et l’endettement des ménages sont actuellement à des niveaux supérieurs à ceux constatés avant la crise de 2008 dans le pays.
Crédit immobilier : quelle tendance pour 2022 ?
En France, l’année 2022 sera rythmée par la hausse des prix de l’immobilier, notamment dans les villes moyennes comme Angers ou Orléans. La crise sanitaire et les confinements ont en effet incité les résidents des grandes métropoles à se tourner vers les régions pour y trouver des biens plus grands, moins chers et tournés vers l’extérieur. Une tendance qui a largement contribué à faire grimper les prix.
Les règles du HCSF, devenues une norme juridiquement contraignante, pourraient également pénaliser les plus modestes ainsi que certains investisseurs locatifs déjà endettés.
Meilleurtaux :
« Sur 15 ans par exemple, les prêts se négocient à un taux compris entre 0,5 % et 0,85 %, en baisse de 0,05 à 0,15 point. Sur 20 ans en revanche, ils sont stables, autour de 0,65 % à 1 % ».
Reste que, selon les derniers chiffres de Meilleurtaux, les taux restent très attractifs en ce début d’année et les banques n’hésitent pas à appliquer des décotes pour certains profils.
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