Après une année record, 2020 s’annonce favorable pour le crédit immobilier
Après une année 2019 historique, tant en matière de taux qu’en nombre de transactions, le marché de l’immobilier débute sous les meilleurs auspices. Les taux s’affichent désormais à 1,13 % en moyenne, soit un niveau à peu près similaire aux taux de décembre. La politique accommodante de la BCE (Banque Centrale Européenne) permet donc toujours d’emprunter à des conditions très avantageuses.
1,12 %
Rappelons qu’en 2019, ces conditions d’octroi des crédits immobiliers plus que favorables, ont porté le montant de l’encours à 1 017 milliards d’euros. Les ménages ont, en effet, été très nombreux à recourir au crédit immobilier pour acheter une résidence principale ou investir dans l’immobilier locatif. Un contexte qui a permis à toutes les tranches d’âges et toutes les catégories socio-professionnelles d’accéder à la propriété : primo-accédants, seniors et même les ménages modestes.
Baisse de la durée des crédits : 100 000 ménages pourraient être pénalisés
Mais c’est justement ce positionnement parfois laxiste qui a incité le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) ainsi que le ministère des finances à adresser aux banques la liste des bonnes pratiques à adopter. Parmi elles, la durée des prêts immobiliers accordés qui ne doit pas dépasser 25 ans. Terminés donc les crédits sur 30 ans ? peut-être pas car ces recommandations ne sont pour l’instant qu’incitatives. En outre, les banques disposent d’une marge de manœuvre de l’ordre de 15 % des dossiers ce qui leur permet de s’adapter à certains profils.
Reste qu’en janvier 2020, la durée moyenne des crédits immobiliers accordés s’affichait à 227 mois contre 232 mois en décembre. Une tendance à la baisse particulièrement singulière en début d’année, généralement propice à l’allongement de la durée des prêts. En effet, les banques font souvent preuve d’une grande souplesse en début d’année, portées par les nouveaux objectifs commerciaux.
En 2019, les banques ont accordé pas moins de 1,3 million de prêts. Un chiffre record qui pourrait ne pas illustrer l’année 2020. Les spécialistes se disent, en effet, inquiets face à ces nouvelles règles qui pourraient pénaliser quelque 100 000 ménages alors privés de l’accès au crédit, et notamment les primo-accédants et les ménages les plus modestes.
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