Prêts immobiliers des particuliers : des conditions de financement exceptionnelles
Avec des taux moyens de 1,44 % en juin contre 1,46 % en mai, le crédit immobilier continue de séduire en 2018. La hausse annoncée depuis plusieurs mois se fait attendre, ce qui permet aux banques d’accompagner un large éventail de clients, des plus aisés aux plus modestes. Mais également de contrer la hausse des prix de l’immobilier dans les grandes agglomérations françaises, qui elle est bien réelle.
51 %
Alors qu’il s’agissait presque d’une nécessité il y a quelques années, l’apport personnel n’est quant à lui plus une condition sine qua none pour prétendre à un crédit immobilier. Même s’il fait toujours partie des arguments déterminants pour présenter un profil emprunteur favorable, sa part a considérablement baissée. Certains ménages se présentent d’ailleurs aujourd’hui devant les banques sans apport personnel.
Des crédits plus longs, davantage de risques pour les banques
Depuis janvier, la durée des prêts accordés s’est allongée de près de 4 mois. En juin, la durée moyenne constatée était ainsi de 222 mois soit 18,5 ans, mais certaines banques n’hésitent pas à prêter sur du plus long terme : 20, 25 voire même 30 ans.
Avec ces conditions de financement plus souples, les banques restent vigilantes, craignant une augmentation du nombre de sinistres et notamment des impayés et des difficultés de remboursement. On peut donc s’attendre à une augmentation parallèle du nombre de rachats de crédits dans les mois à venir. Après quelques mois de ralentissement, ce notamment durant l’été 2017, les ménages semblent retrouver l’envie d’acheter. Les banques souhaitent donc profiter de ce dynamisme quitte à devoir faire face à davantage de litiges. Un risque qu’elles estiment malgré tout bien relatif dans ce contexte jugé responsable et maîtrisé, par certains professionnels.
Les autorités telles que le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), sont elles aussi sur leurs gardes. Ces organismes chargés de surveiller la stabilité du système financier français ainsi que les conditions d’octroi de prêts immobiliers doivent en effet s’assurer que les marges des banques restent raisonnables, et que la capacité d’emprunt, le reste à vivre et le taux d’endettement des ménages sont respectés.
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