Assouplissement des conditions d’octroi : les banques doivent adopter de bonnes pratiques
À bien des niveaux, l’année 2019 s’est affichée comme celle de tous les records. Le volume des transactions immobilières dans l’ancien a franchi la barre symbolique du million, porté par des taux d’intérêt toujours plus bas. Le seuil historique a d’ailleurs été atteint en novembre avec un taux moyen toute durée confondue de 1,12 %.
Dans un contexte de tension, rythmé par une forte concurrence entre les banques, les établissements financiers ont tout fait pour séduire de nouveaux clients, en particulier les primo-accédants, quitte à faire du crédit immobilier un produit d’appel. Un assouplissement des conditions d’octroi qui ont conduit le ministère des Finances ainsi que le HCSF à adresser leurs recommandations le 12 décembre dernier. Ces dernières ne sont pour le moment que de bonnes pratiques à mettre en place, mais elles pourraient s’avérer plus contraignantes si les banques refusent de s’y soumettre. Reste que ces dernières sont désormais invitées à limiter la durée maximale des crédits immobiliers à 25 ans et à respecter strictement le plafond de taux d’endettement des emprunteurs à 33 %.
Les taux des crédits immobiliers en hausse en fin d’année
Reste que les courtiers ont observé de légères hausses de taux en fin d’année. Une tendance qui s’explique toutefois par une augmentation du nombre de dossiers de crédits déposés qui conduit à un engorgement des banques. Pour réguler cette situation, il est courant de voir les taux remonter légèrement au dernier trimestre.
0,10 %
L’année 2019 s’est donc achevée comme elle a commencé, de manière exceptionnelle. Les hausses des taux d’intérêt ne concernent que quelques banques et ne ciblent que les moins bons profils d’emprunteurs. En décembre, il était ainsi possible d’acheter sa résidence principale ou d’investir dans l’immobilier locatif grâce à des taux compris entre 1,05 % et 1,15 % sur 15 ans, 1,25 % et 1,30 % sur 20 ans et 1,45 % et 1,53 % sur 25 ans. Cette nouvelle évolution fait suite à une traditionnelle pause estivale qui avait été plus productive qu’attendue, suivi d’un automne durant lequel les taux ont poursuivi leur recul, mais de manière plus douce. Pour rappel, depuis janvier 2019, les taux ont connu une baisse de 30 points de base et sont inférieurs au rythme de l’inflation depuis 18 mois.
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