Des taux records même pour les durées les plus longues
Pour financer sa dette, la France comme d’autres pays, doit emprunter plusieurs milliards d’euros chaque année. Comme pour les crédits aux particuliers, les prêts d’Etats sont soumis à des intérêts qui peuvent varier. Or depuis quelques mois, l’emprunt à 10 ans est négatif. Ce qui, autrement dit, permet à la France d’être payée pour emprunter !
Fortes de ces économies, les banques accordent aux particuliers des prêts à des taux records. Ainsi en juillet, les taux moyens observés sont tous sous la barre des 2 %, y compris sur les plus longues durées, à 25 ou 30 ans. 0,70 % sur 7 ans, 1,10 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,80 % sur 30 ans. Et pour les ménages les plus aisés, présentant le moins de risques et donc plus de garanties aux banques, il leur est désormais possible de devenir propriétaires grâce à un crédit à 0,6 % sur 15 ans, 0,8 % sur 20 ans et 1 % sur 25 ans.
Pas de taux négatifs en vue pour les particuliers
Malgré ce contexte très favorable pour les acquéreurs qui souhaitent acheter leur résidence principale ou se lancer dans l’immobilier locatif, il n’est pas encore possible, pour les particuliers, d’emprunter à taux négatifs. Et ce ne sera probablement jamais le cas. Dans les mois à venir, les taux des prêts immobiliers pourraient encore baisser mais pas de là à passer en dessous de zéro même si pour autant, aucune raison économique ou commerciale ne saurait, à priori, le justifier.
Pour les banques, prêter à taux bas est un bon moyen de séduire de nouveaux clients parmi des emprunteurs aisés et des primo-accédants. Mais cela contribue également à réduire leur marge. 2019 s’annonçant déjà comme une année record pour le crédit immobilier, inutile donc de laisser passer les taux d’intérêt des crédits immobiliers en territoire négatif…
Taux négatifs : et si c’était possible grâce aux taux variables ?
Il reste que c’est davantage la nature des taux d’intérêt qui permet de déterminer leur caractère positif ou négatif. Ainsi au Danemark, en Belgique et en Allemagne, il est arrivé que quelques prêts immobiliers et crédits à la consommation aient été accordés à taux négatifs. Mais il s’agissait de taux révisables également qualifiés de taux variables.
99,97 %
Or, en France, les taux révisables sont dans la plupart des cas dissuasifs, les banques préférant prêter à taux fixes. Toutefois la conjoncture actuelle et le maintient probable des taux bas pourraient les inciter à revoir leur stratégie commerciale … Affaire à suivre.
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