Prêt immobilier : taux bas, durée en hausse
Alors que les professionnels de l’immobilier annoncent une hausse prochaine des taux d’intérêt des crédits immobiliers, la réalité est un peu différente et la tendance plutôt à la baisse. 1.47 % en moyenne au mois de février 2018 contre 1,50 % en décembre 2017.
Ce contexte favorable à l’achat, notamment pour les primo-accédants, se heurte à une hausse, celle-ci bien réelle, des prix de l’immobilier en particulier dans certaines agglomérations : + 9,8 % à Lyon en un an, + 6,8 % à Bordeaux, + 5,8 % à Rennes, + 3,6 % à Toulouse et + 3,5% à Paris.
Les taux attractifs ne permettant pas d’équilibrer la hausse des prix, les établissements financiers proposent des crédits longue durée pouvant atteindre 30 ans et plus. Des conditions de financement proposées essentiellement aux primo-accédants qui doivent faire face au coup de rabot donné par le Gouvernement sur certaines aides à l’achat, le PTZ et le dispositif Pinel en première ligne.
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Avantages et inconvénients des prêts immobilier longue durée
Au mois de mai, certains professionnels de l’immobilier ont constaté que le nombre de transactions effectuées avec les primo-accédants avait fortement chuté en un an. De 60 % en mai 2017, ils ne représentaient plus que 45 % de leur clientèle l’année suivante. Une situation inquiétante pour les agents immobiliers comme pour les banques puisque les primo-accédants insufflent une dynamique au marché.
Grâce à l’allongement de la durée des prêts, les banques sont donc en mesure de proposer à leurs clients des conditions de financement accessibles. Même si les crédits coûtent finalement plus chers puisque les mensualités sont plus nombreuses, l’étalement du montant sur la durée rend l’addition plus facilement acceptable.
La réduction du montant des mensualités est en outre une aubaine pour les petits salaires qui souhaitent accéder à la propriété. Mais en contrepartie, il faut accepter de payer plus cher son crédit puisque les intérêts d’emprunt sont plus élevés, tout comme l’assurance prêt dont les cotisations se basent généralement sur la part du capital restant due.
A noter également que pour se prémunir contre les risques liés à des prêts de plus en plus longs, les banques n’hésitent pas à assortir ces nouvelles offres de taux souvent supérieurs à la moyenne : 1,55 % environ pour un prêt sur 20 ans, 1,75 % sur 25 et 2,30 % sur 30 ans. Des montants cependant bien relatifs par rapport à ceux proposés il y a 10 ans où un emprunt sur 20 ans était accompagné d’un taux de l’ordre de 5 %.
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