Bitcoin par ci, bitcoin par là. Depuis plusieurs mois, vous ne cessez d’entendre parler de cette crypto-monnaie et la flambée de sa valeur. Aux Etats-Unis (pas moins de 75 propriétés !) mais aussi en Indonésie, des transactions immobilières se sont réglées en bitcoins. A Dubaï, c’est un projet d’envergure qui a vu le jour : 150 logements neufs achetables uniquement en bitcoins, monnaie virtuelle n°1 mondiale.
En France, on n’en est pas encore là. Déjà parce que cette crypto-monnaie n’est pas encore rentrée dans les mœurs. Fin 2017, on ne recensait que quelque 300 commerces et entreprises qui l’avaient expérimentée. Dans l’immobilier, il est possible d’acheter ou de louer en utilisant les bitcoins dans des agences compatibles. Mais les Français n’en sont pas forcément adeptes, au contraire d’autres pays.
Le bitcoin peut perdre 27 % en 5 jours
Si vous souhaitez investir en bitcoins, il faudra s’armer de patience. Il n’est donc pas inutile en attendant de comprendre toutes ses spécificités. Mais aussi ses inconvénients. Le premier, c’est bien évidemment sa volatilité. Le bitcoin a vu exploser sa valeur. Rien qu’en 2017, elle a été multipliée par 20, passant de 1 000 dollars l’unité (environ 805 € environ) à 20 000 dollars (plus de 16 000 €).
Du fait de sa volatilité, le bitcoin est sujet à des baisses et hausses quasi quotidiennes. La preuve : le 17 décembre 2017, il culminait à 20 300 dollars ; le 22 décembre, il avait chuté à 14 700 dollars. Soit une baisse de 27 % en 5 jours. Stupéfiant ! Cette tendance s’était poursuivie jusqu’à la fin de l’année avant de s’inverser début 2018. Le 6 janvier, le bitcoin était revenu aux alentours des 17 700 dollars. Avant de dégringoler fortement : le 29 janvier, il était estimé à… 11 200 dollars !
Le bitcoin est soumis à l’impôt en France
Les acteurs du monde immobilier s’avèrent prudents et aussi sceptiques en raison de cette instabilité. Les risques sont très élevés. Par ailleurs, le bitcoin en France est soumis à l’impôt. L’administration fiscale a récemment rappelé que les plus-values effectuées lors de transactions en bitcoins étaient taxées.
S’ils ne sont pas soumis à la « flat tax » (de 30%), les bitcoins le sont en revanche à la CSG mais aussi à l’impôt sur le revenu. Concernant ce dernier, il existe deux cas de figure. Le premier : être soumis au régime fiscal des bénéfices non-commerciaux (BNC). Cela signifie que l’activité est occasionnelle. La seconde : être soumis au régime fiscal des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Là, l’activité est habituelle. Dans les deux situations, cela peut représenter une très grosse somme.
Quoi qu’il en soit, le bitcoin a quelques adeptes à travers le monde. Mais ce n’est pas le cas dans l’immobilier en France. Reste à voir si cela deviendra la tendance un jour ou l’autre. Dans ce cas-là, il faudra rester très vigilant…
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