Les banques semblent se porter à merveille
Au début de la crise sanitaire, les spécialistes s’attendaient à de nombreuses faillites et une importante vague d’impayés. Depuis, les différents efforts effectués par les États pour soutenir et aider les particuliers et les entreprises ont permis d’éviter cette situation. Les différents acteurs ont pu régler leurs créances. Depuis, malgré un contexte sanitaire toujours instable, les banques viennent de publier les résultats très encourageants pour le premier semestre de l’année 2021.
170 milliards €
Les banques françaises et étrangères affichent donc des performances très bonnes en dépit de la crise. Les résultats dépassent toutes leurs anticipations pour 2021. Cette situation peut s’expliquer par la combinaison de deux critères importants :
- Leurs revenus explosent, suite à une vague importante d’emprunts par les entreprises et les particuliers.
- Le coût du risque à emprunter diminue, au vu de la non-réalisation des prédictions de faillites et impayés en 2020, que les banques avaient anticipé en passant des provisions.
Les ménages et les entreprises s’endettent
Les hauts revenus des banques, au cours de ces derniers mois, tendent donc à s’expliquer par l’explosion des encours d’emprunt. Les entreprises semblent, en effet, avoir un fort besoin en liquidités afin de reprendre leurs projets, et donc leurs investissements, là où elles les avaient laissés avant la crise sanitaire. De ce fait, elles empruntent massivement, et profitent notamment de taux de crédit très attractifs !
Il en est de même pour les particuliers. Les encours de crédit immobilier sont en constante augmentation depuis la crise des subprimes. Mais cette augmentation a encore accéléré ces derniers mois. Pour juin 2021, la Banque de France estime à 21,3 milliards € la production de crédit à l’habitat. Cela correspond aux sommes qui ont été débloquées par les banques au cours de ce mois, afin de financer un projet immobilier. La tendance n’est donc pas à la baisse, cette somme étant en augmentation par rapport au mois précédent, avec une production de crédit à l’habitat qui s’élevait à 21 milliards € en mai.
Pourquoi un tel niveau d’endettement
Cette augmentation du volume d’emprunt s’explique notamment par la faiblesse des taux d’intérêts. Ils sont en baisse depuis plusieurs mois, et sont même passés en dessous de la barre symbolique des 1,17 % en avril 2021. Les particuliers profitent donc actuellement de conditions d’emprunt très avantageuses. Si le taux d’intérêt ne garantit pas de fortes marges pour les banques commerciales, les emprunts immobiliers peuvent servir de produit d’appel pour encourager à la souscription d’autres produits (crédit à la consommation, assurance-vie, etc.).
L’attrait des particuliers et des entreprises peut interroger au vu de la situation sanitaire qui semble peu s’améliorer. Néanmoins, les banques ne relèvent pas de hausse significative du taux de sinistre depuis le début de cette période. Ce taux tend même à diminuer, les emprunteurs arrivant à faire face aux mensualités. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il est toutefois nécessaire de surveiller certaines données conjoncturelles qui peuvent laisser à penser à une émergence d’une bulle immobilière. Les points suivants sont à surveiller :
- Une inflation généralisée.
- Des marchés financiers décorrélés de la réalité.
- La dégradation de la situation sanitaire, avec l’apparition de nouveaux variants.
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