Retour sur la formule de calcul du livret A
Depuis 2008, le taux du Livret A est révisé deux fois par an, en janvier et en juillet. Il dépend pour moitié de l’inflation sur les six derniers mois et, pour l’autre moitié, d’un taux d’échange interbancaire. Concrètement, dès que les chiffres définitifs de l’inflation sont connus, le gouverneur de la Banque de France propose un nouveau taux au ministre de l’Économie.
Selon Eric Lombard, son taux sera « très certainement » en baisse, se fixant « autour de 2,5 % » dès février. Pour rappel, les intérêts du Livret A sont calculés tous les 15 jours, du 1er au 16 de chaque mois, et sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux.
Pourquoi une baisse est-elle finalement une bonne nouvelle ?
Si l’annonce d’un taux moins avantageux pour le Livret A peut surprendre, elle doit être replacée dans un contexte de dégonflement de l’inflation. En effet, après avoir culminé à 5,2 % en 2022 selon l’INSEE, l’inflation est retombée autour de 1 %. Cette chute brutale influe nécessairement sur le calcul de la rémunération du Livret A.
À noter qu’un Livret A à 2,5 % protège toujours le patrimoine des épargnants et peut également inciter à diversifier leurs placements. Les Français, traditionnellement attachés à ce produit d’épargne défiscalisé, pourraient alors se tourner davantage vers d’autres solutions, y compris l’investissement immobilier. Pour les futurs acquéreurs, cette orientation de l’épargne vers des placements plus dynamiques peut contribuer à redonner un souffle au marché, qui a subi, ces dernières années, l’impact conjugué des tensions économiques et de la hausse des taux de crédit.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Le marché immobilier, étroitement lié aux oscillations du taux d’intérêt et au moral des ménages, pourrait profiter du contexte actuel. Même si le Livret A baisse comme prévu, il reste un produit d’épargne solide, liquide et sans risque pour les Français. Mais à plus long terme, ceux qui souhaitent faire fructifier leur patrimoine seront tentés de regarder vers l’immobilier, notamment si la baisse de l’inflation s’installe durablement.
Toutefois, l’idée n’est pas de délaisser totalement le Livret A, mais de s’informer sur d’autres produits : assurance vie, Plan Épargne Logement (PEL) ou encore placements boursiers, en fonction de ses objectifs et de son appétence au risque.
Une chose est sûre, le cycle économique est en plein changement et, comme toujours, la prudence est de mise. Il est plus que jamais préférable de faire appel à un professionnel pour étudier la pertinence d’investir dans un produit financier ou encore de contracter un crédit immobilier dans ce nouveau contexte financier.
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