Une inflation sous la barre des 2 %
La BCE a abaissé ses taux directeurs à 3,50 % en septembre dernier, après une première réduction en juin. Mais elle ne prévoit pas de s’arrêter en si bon chemin et s’apprête à continuer dans cette voie jusqu’à la fin de l’année 2025. Si cette baisse des taux d’intérêt est une très bonne nouvelle pour le marché immobilier et pour les emprunteurs, elle l’est également pour les placements financiers. Louis de Varax, directeur du développement de l’Union financière de France (UFF), nous explique que cette mesure intervient dans un contexte d’inflation sous contrôle, permettant aux Français de retrouver du pouvoir d’achat et aux épargnants de profiter d’un rendement réel positif.
Rappelons-le, la Présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, avait fixé son combat contre l’inflation à 2 %. D’après les derniers chiffres communiqués par le Gouverneur de la BCE sur la matinale de Franceinfo ce mercredi 9 octobre, le parie est largement tenu cette fois : « On est descendu à 1,5 % d’inflation pour l’ensemble de la zone euro, comme pour la France, et ça veut dire deux bonnes nouvelles : du pouvoir d’achat qui revient et puis ça veut dire que nous allons poursuivre la baisse des taux d’intérêt que nous avons commencée depuis le mois de juin »
Un contexte bénéfique pour les obligations et les actions
La détente des taux initiée par la BCE a des répercussions sur toutes les maturités de taux d’intérêt, augmentant la valeur des obligations sur le marché. Benjamin Melman, directeur de l’investissement d’Edmond de Rothschild Asset Management, explique cette tendance par la motivation des investisseurs. En se tournant vers des emprunts existants, émis à des taux plus élevés, les investisseurs jouent un rôle dans la performance positive des fonds obligataires. Dans ce cas, ce sont les obligations à court et moyen terme qui profitent de cette synergie.
Les marchés actions bénéficient également de la baisse des taux directeurs, qui stimule la croissance économique et l’investissement. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, note que les entreprises les plus endettées voient le poids de leur dette diminuer. Les secteurs sensibles à la baisse des taux, comme l’immobilier et les services aux collectivités, vont eux aussi en profiter.
Quelles conséquences pour l’assurance-vie et les fonds euros ?
Les fonds en euros, majoritairement investis en obligations, ne sont pas sans reste, car leur valeur augmente avec la baisse des taux d’intérêt. Les compagnies d’assurances pourraient par ailleurs continuer à offrir des bonus de rémunération sur ces fonds et accroître leur rendement. Cependant, à plus long terme, la baisse des taux directeurs pourrait peser sur le rendement des fonds en euros.
Immobilier : des crédits plus accessibles
Quant aux emprunteurs immobiliers, la baisse des taux d’emprunt est une excellente nouvelle, après avoir serré les dents durant deux ans. En fléchissant ses taux directeurs, la BCE induit la baisse du coût de l’emprunt, améliorant le rendement des investissements immobiliers en Hexagone. De nombreux futurs acquéreurs ayant laissé en stand-by leur projet vont pouvoir augmenter à nouveau leur pouvoir d’achat immobilier et revenir sur le marché de l’achat dès la fin de l’année 2024.
À lire également sur les livrets d’épargne
- Épargne : le taux du livret A réévalué à 3 % le 1er février
- La fronde des banquiers à propos du Livret A
- Épargne : le taux du livret A multiplié par 6 en un an
- Plan d’épargne avenir climat : un nouveau placement pour la transition écologique
- Épargne : les Français ont choisi la prudence durant l’été 2024
Laisser un commentaire