Depuis près de 10 ans, le prix de l’assurance habitation a évolué 4 fois plus vite que l’inflation
Les primes de l’assurance multirisque habitation (Assurance MRH) devraient augmenter de 0 à 5 % en 2019 selon les compagnies et les politiques commerciales adoptées, soit 1 à 2 % en moyenne. Une hausse conséquente et pourtant habituelle depuis plus de 10 ans. En 2008 en effet, il fallait débourser quelque 184 € pour assurer son logement contre 247 € en 2017, soit une augmentation d’environ 34 %. En comparaison, l’inflation a évolué quatre fois moins vite sur la même période, à 8,6 %.
63 €
Hausse des primes d’assurance habitation : les événements climatiques et terroristes en cause
Les phénomènes climatiques de grande ampleur qui se sont multipliés en 2017 ont imposé aux compagnies d’assurances de fournir d’importants efforts financiers. Quelque 3,02 milliards d’euros ont ainsi été débloqués de manière exceptionnelle pour les tempêtes et orages survenus durant l’année et en premier lieu dans le cadre de l’ouragan Irma qui à lui seul a nécessité 1,9 milliard d’euros. À noter que la moyenne des coûts des événements climatiques sur la période 2010-2017 se situant aux alentours de 1,05 milliard d’euros, l’année 2017 est à ce titre exceptionnelle.
Autre évolution qui cause une hausse régulière des tarifs de l’assurance habitation, la « garantie terrorisme » qui a augmenté de 1,60 € entre janvier 2016 et janvier 2017, passant ainsi de 4,30 € à 5,90 €. Pour rappel, cette garantie alimente le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme.
De leur côté, le prix des garanties liées au risque incendie est stable depuis 2016 alors que celui des risques dégâts des eaux et vols est plutôt à la baisse.
L’assurance auto augmentera aussi en 2019
Décidément, le prix des assurances pourrait s’envoler en 2019. Le coût des indemnisations de blessés combiné à la hausse du prix des pièces détachées de 3 à 4 % environ chaque année, impliqueront une augmentation d’environ 1,5 % de la prime d’assurance auto en 2019. Un chiffre qui pourrait cependant baisser dans les années à venir avec la diminution constante du nombre de blessés (- 12,3 %) et tués (- 4,8 %) sur les routes, alors que la vitesse maximale sur les nationales vient d’être limitée à 80 km/h.
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