Depuis la délégation d’assurance : tarifs en baisse et meilleur niveau de garantie pour les consommateurs
Mercredi 11 novembre dernier, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a publié un rapport intitulé « Bilan de l’assurance emprunteur » qui permet de comprendre un peu mieux la conjoncture. Demandé par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, ce bilan révèle notamment que le marché de l’assurance emprunteur évolue positivement et au bénéfice des emprunteurs.
Les contrats d’assurance groupe proposés directement par les banques au moment de la signature d’un crédit immobilier sont toujours largement dominants à 74,5 % en 2019 contre 80,2 % en 2017. La part des contrats alternatifs est donc en augmentation, mais il n’en reste pas moins que de grands réseaux bancaires sont aujourd’hui en mesure de proposer des contrats alternatifs internes, qui représentent 13,1 % du marché en 2019 contre 8,7 % en 2017.
Reste que dans l’ensemble, les réformes successives encadrées par la loi Lagarde en 2010, puis la loi Hamon en 2014 et l’amendement Bourquin en 2018, ont incité l’ensemble des acteurs du marché à repenser leurs garanties. Si cette ouverture à la concurrence a également permis aux acteurs de se multiplier, il en résulte une baisse des montants des cotisations à la faveur des consommateurs, allant de 10 à 40 % selon la nature des contrats.
Malgré une carence de l’information, tous les profils bénéficient d’une assurance plus avantageuse
En 10 ans, les acteurs du marché de l’assurance de prêt ont, en effet, été nombreux à revoir leurs garanties, mais aussi leurs tarifs. Cela concerne l’ensemble des profils, sans distinction de tranche d’âge ou de catégorie socio-professionnelle.
Depuis novembre 2018, 40 % des bancassureurs déclarent avoir fait évoluer leurs garanties contre 29 % des assureurs indépendants. Concernant les tarifs, 60 % des bancassureurs les ont revus à la baisse contre 71 % des autres assureurs.
Pour l’heure, les assurés comme les acteurs du marché de la délégation/substitution pointent du doigt certaines difficultés qui peuvent être accentuées en fonction de la politique commerciale des réseaux bancaires. Une situation qui pourrait toutefois s’améliorer dans les mois à venir grâce aux nouvelles mesures votées dans le cadre de la loi sur l’accélération et la simplification de l’action publique (Asap). À la clé, une clarification en ce qui concerne la date anniversaire retenue pour la résiliation et une meilleure information des clients par les banques.
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