Confinement et Coronavirus : les banques ouvertes, mais au ralenti
Le confinement imposé aux Français en réponse à l’épidémie de Covid-19, le 17 mars dernier, a été l’occasion pour les banques de traiter les demandes de crédits immobiliers en cours et les dossiers des entreprises. Si la plupart a refusé les nouveaux dossiers de financement émanant de particuliers, la demande a, quant à elle, été beaucoup plus faible qu’à l’accoutumée.
Les banquiers ont également pu compter sur les outils digitaux et notamment sur la signature électronique pour accélérer les process en cette période de crise sanitaire.
Ordonnance n° 2020-534 du 7 mai 2020 portant diverses dispositions en matière bancaire – Article 2 : « Aucune nullité ne peut être opposée aux établissements de crédit et aux sociétés de financement à raison du moyen utilisé pour transmettre les informations ou les documents et pour recueillir le consentement de l’emprunteur ».
Crédit immobilier : les conditions d’octroi se durcissent
Reste que dans ce contexte économique, les conditions d’octroi des crédits immobiliers semblent se durcir. Les banques appliquent très strictement les recommandations formulées en fin d’année 2019 par le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). Actuellement, les ménages qui souhaitent emprunter sur plus de 25 ans ou qui doivent s’endetter à plus de 33 % sont invités à reporter leur projet d’achat ou à augmenter leur apport personnel. Un durcissement de ton qui pénalise en premier lieu les primo-accédants ainsi que les ménages les plus modestes.
Autre conséquence de l’épidémie de coronavirus, certaines banques prennent désormais en compte les revenus liés au chômage partiel de l’emprunteur quand d’autres s’attardent sur son secteur d’activité. Le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat et le commerce sont dès lors les premiers visés.
Enfin, les taux des crédits immobiliers accordés sont repartis légèrement à la hausse depuis le début de l’année. Une hausse qui semble se confirmer en mai. La moyenne s’affiche désormais à 1,15% sur 15 ans, 1,35% sur 20 ans et près d’1,60% sur 25 ans. Et la conjoncture de confirmer les écarts entre les ménages les plus aisés et les plus modestes. Certains emprunteurs déjà pénalisés se trouvent exclus du crédit immobilier à cause des taux d’usure annoncés chaque trimestre par la Banque de France, qui définissent les plafonds des taux au-delà desquels les banques ne peuvent pas prêter.
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