Hausse des taux, prix des matériaux : l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’immobilier
Selon l’étude de SeLoger, les porteurs de projets immobiliers, qu’ils soient acheteurs ou vendeurs, pensent que le conflit en Ukraine aura un impact sur le marché immobilier en France. Les personnes interrogées estiment que cela devrait accélérer la hausse des taux et celle des prix des matériaux. Sur ce point, 98 % des acheteurs interrogés et 99 % des vendeurs, pensent que la hausse des prix de l’énergie, et notamment du gaz, aura un impact sur le prix des matières premières, ce qui devrait pénaliser les acteurs de l’immobilier neuf ainsi que les projets de rénovation énergétique. Une épine dans le pied des propriétaires ayant un projet de construction ainsi que ceux qui souhaitent rénover une passoire thermique (DPE F ou G). Pour rappel, les plus énergivores des passoires thermiques devront être rénovées pour continuer à être louées, à partir du 1er janvier 2023.
Concernant les prix de l’immobilier, acheteurs et vendeurs hésitent sur les conséquences du conflit russo-ukrainien. 55 % d’entre eux misent sur une hausse des prix, tandis que 3 porteurs de projet sur 10 prévoient une baisse des prix dans les six prochains mois. De même, la moitié d’entre eux pense que l’offre devrait baisser alors que 30 % tablent sur une augmentation.
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Selon la BCE : la hausse des taux va impacter le marché immobilier européen
Au plus fort de la pandémie de Covid-19, l’immobilier s’imposait déjà comme une valeur sûre. Une perspective renforcée par la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, 15 % des acheteurs s’empressent actuellement de finaliser leur projet, anticipant ainsi une hausse des prix et un durcissement des conditions d’emprunt, précise l’étude.
Selon la BCE, la hausse continue des taux d’intérêt des crédits immobiliers et le risque de bulle menacent le marché immobilier de la zone euro. Elle estime par ailleurs que les prix de l’immobilier sont surévalués, jusqu’à 60 % dans certains pays européens.
Dans sa Revue de stabilité financière, la Banque centrale européenne (BCE) alerte sur les conséquences éventuelles de la hausse des taux des crédits immobiliers, de l’inflation et de la dégradation des perspectives économiques liée au conflit ukrainien. Selon elle, les prix de l’immobilier résidentiel dans la zone euro sont par ailleurs surévalués d’environ 15 %. La BCE mise donc sur une baisse des prix à court terme. Selon elle, une hausse prolongée des taux pourrait avoir un impact sur les propriétaires ainsi que sur les Etats endettés, les ménages modestes et les entreprises. À noter que a BCE devrait revoir ses taux à la hausse en juillet, du jamais vu depuis plus de dix ans.
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