Le crédit à l’habitat retrouve son dynamisme en mai, malgré un grand nombre de renégociations
Lundi 6 juillet, la Banque de France a publié un communiqué conjoncturel sur les crédits aux particuliers en mai 2020, intitulé « Les flux de crédit à l’habitat repartent en mai ». Après un coup de frein marqué dès les premiers jours du confinement mi-mars dernier, la reprise semble donc amorcée depuis le mois de mai. Selon certains professionnels, il s’agit toutefois de relativiser ce dynamisme qui pourrait relever davantage d’un rattrapage du temps perdu.
Reste que la production de nouveaux crédits immobiliers s’élève à 21,1 milliards d’€ en mai. Les renégociations représentent toujours une part importante de ces nouveaux dossiers mais elles baissent légèrement (32 % en mai contre 47 % en avril).
Communiqué Banque de France – 6 juillet 2020 : « les flux de crédits à l’habitat (…) augmentent fortement en mai après deux mois de quasi stabilité (+7,2 Mds€, après -0,2 Md€ en avril et +0,4 Md€ en mars) et atteignent un plus haut [niveau] depuis mai 2011 ».
Malgré le confinement, la production de crédit immobilier en 2020 est identique à celle de 2019
Hormis les renégociations, le nombre de nouveaux crédits immobiliers augmente donc en mai. Un phénomène qui s’explique par les transactions immobilières qui ont pu reprendre rapidement dès la fin du confinement, le 18 mai dernier.
Autre bonne nouvelle pour le marché et les professionnels du secteur, les chiffres des courtiers relatifs à la production de crédits en mai et juin 2020 sont proches de ceux de 2019. Pour preuve, 1,5 milliard d’€ de prêts à l’habitat ont été financés durant les premiers semestres 2019 et 2020.
Certains profils d’emprunteurs bénéficient de conditions de financement avantageuses en juin et juillet
En ce qui concerne les taux, la Banque de France observe une moyenne de 1,17 % en mai appliquée aux nouveaux crédits, soit une très légère hausse par rapport à la moyenne d’avril (1,16 %). Mais depuis le début du mois de juin, la tendance semble s’inverser et les taux repartent légèrement à la baisse. Les emprunteurs les plus aisés mais également les primo-accédants, profils sur lesquels les banques se livrent traditionnellement la concurrence la plus féroce, bénéficient ainsi de tarifs avantageux. Les banques n’hésitent pas à appliquer des décotes afin de capter une nouvelle clientèle.
Dans ce contexte, les taux d’usure notamment sur les crédits immobiliers sur 20 ans et plus, qui ont augmenté au 1er juillet après plusieurs mois de baisse, pourraient de nouveau baisser le 1er octobre prochain si les taux continuent de diminuer.
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