Investissements immobiliers : quel contexte pour les primo-accédants aujourd’hui
Au mois d’avril 2018, les primo-accédants représentent 57 % des acheteurs. C’est 4 points de plus que le mois précédent. Des investisseurs toujours majoritaires qui profitent de l’allongement de la durée des prêts mis en place par les banques.
Les organismes financiers ont en effet choisi d’adapter leur politique en faveur des néo-acquéreurs qui assurent la dynamique du marché de l’immobilier. Sans eux, pas de croissance. Qui plus est, la hausse des prix dans certaines zones, le recentrage ou la suppression des dispositifs d’aide comme le PTZ et la loi Pinel et les prémisses d’une hausse des taux d’intérêt pourraient décourager les ménages à se lancer dans un projet d’achat, ce que veulent à tout prix éviter les professionnels.
En avril 2018, 91 % des acquisitions immobilières concernent des résidences principales. Parmi elles, 57 % des acheteurs sont des primo-accédants.
En un an, le pouvoir d’achat immobilier a chuté dans la plupart des zones géographiques. La faute à la hausse des prix, combinée à la hausse des taux. Pour le même prix, on peut aujourd’hui s’offrir un appartement plus petit de 7,18m² à Bordeaux, de 4,99m² à Strasbourg, de 4,61m² à Rennes et de 4,02m² à Lyon. De même, les primo-accédants contractent des prêts de plus en plus petits, sur des durées qui tendent à s’allonger : 201 256 € sur 240 mois (soit 20 ans) en mars 2018 contre 194 887 € sur 241 mois en avril 2018.
Primo-accédants : priorité aux profils investisseurs favorables
Même si les banques ont tout intérêt à renouveler leurs relations commerciales avec l’arrivée de nouveaux clients, elles se doivent également d’anticiper les éventuels impayés en évaluant les risques représentés par chaque dossier.
Aussi, bien que les prêts longue durée, supérieur à 20 ans, soient de plus en plus nombreux, les plus fortes augmentations se concentrent sur les prêts sur 10 ans (+0,11 % de hausse) et sur 15 ans (+0,12 %).
Selon les profils, les banques accordent donc des crédits à des taux plus ou moins avantageux. Les ménages qui ne peuvent fournir des garanties suffisantes, avec peu ou sans apport personnel, ayant une situation professionnelle jugée peu rassurante pour les banques bénéficieront donc des conditions d’emprunt les plus difficiles.
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