Les logements sociaux fait partie des préoccupations majeures de la ville de Paris. D’autant plus compte tenu de sa croissance démographique. La capitale a annoncé en avril 2015 son intention de porter à 30 % la part de ces logements d’ici à 2030.
Logements sociaux : l’exemple parisien
Oui, l’immobilier parisien peut légitimement être montré du doigt pour ses prix excessivement élevés. Il est en revanche un sujet sur lequel il ne souffre que de peu de critiques : le logement social.
En effet, alors que bon nombre de communes (de plus de 3500 habitants) peinent à atteindre le quota de 20 % de logements sociaux imposé par la loi SRU, Paris ne fait très certainement pas partie de celles-ci. Elle affiche au 1er janvier 2016 un taux de 19,1 % de logements à caractère social. Soit 230 532 biens. La ville a de quoi s’enorgueillir. Si l’on tient compte des chantiers en cours de construction, cette proportion s’établit dès lors à 20,95 %.
Les initiatives pour les logements sociaux se multiplient
Il faut dire qu’avec 63 % de foyers parisiens répondant aux critères d’éligibilité des logements sociaux et un taux de rotation de seulement 4 %, cette question a tout pour figurer en tête de liste des priorités municipales.
La maire de Paris l’a d’ailleurs parfaitement compris. Il ne cesse de multiplier les dispositifs visant à développer ce secteur de l’immobilier. Entre la proposition (sérieusement étudiée) de surélever certains immeubles de quelques étages, le renforcement du droit de préemption (offrant à la ville la priorité sur les ventes d’immeubles) ou encore la transformation des bureaux vacants en logements d’habitation, Anne Hidalgo entend bien tout mettre en oeuvre pour répondre aux exigences de la loi SRU. Et même aller au-delà.
Logements sociaux : voir plus loin que la loi SRU
Alors que la réglementation prévoit désormais de renforcer la production de logements sociaux en élevant le quota de 20 à 25 % d’ici à 2025, Paris ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et, sûre de l’efficacité de ses différentes actions, annonce déjà tabler sur un taux de 30 % à l’horizon 2030.
«Pour y parvenir, il faut construire entre 7000 et 7500 logements sociaux par an. Nous sommes sur cette trajectoire puisqu’on en a fait 7161 en 2014 […]. C’est extraordinaire compte tenu de la densité de Paris. Sous Tiberi, on n’en produisait que 1 500 par an», se félicite Ian Brossat, adjoint en charge du Logement. Cette politique de construction a permis de livrer 8 615 sociaux pour l’année 2015.
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