Le projet de réforme de la retraite devrait entrer en vigueur le 1er septembre 2023
Présenté par le Gouvernement en janvier 2023, le projet de réforme des retraites comporte plusieurs volets. Il prévoit par exemple l’extinction de la plupart des régimes spéciaux de retraite pour les nouveaux contrats signés à la RATP, chez EDF ou à la Banque de France. Les fonctionnaires de la fonction publique pourront bénéficier d’une fin de carrière aménagée à partir de 62 ans et les indépendants devraient voir leurs droits renforcés progressivement, notamment les plus modestes.
travail-emploi.gouv.fr : « Pour bénéficier de sa retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans (…). Comme aujourd’hui, les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d’une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans. »
Les travailleurs ayant cotisé une carrière complète verront le minimum de pension augmenter de 100 € par mois et les congés parentaux seront pris en compte sous certaines conditions. Enfin, l’âge légal de départ à la retraite actuellement fixé à 62 ans sera progressivement réévalué de trois mois par année de naissance à compter de septembre 2023. Le projet de réforme est actuellement examiné par le Parlement. S’il est adopté, il entrera en vigueur le 1er septembre prochain.
Deux années supplémentaires de revenus, mais aussi de risques
L’âge légal de départ à la retraite devrait donc atteindre 64 ans en 2030, soit deux années de plus qu’aujourd’hui. Comme le relève le site Magnolia, cela représente deux années de revenus supplémentaires qui pourraient impacter positivement le plan de financement proposé par les banques aux emprunteurs, ainsi que leur pouvoir d’achat immobilier.
En revanche, cela peut représenter également deux années de risques supplémentaires : décès, arrêt de travail, accident, maladie, qui devront être prises en compte dans le calcul de la prime d’assurance. En toute logique, cela devrait également impacter les tarifs des cotisations qui pourraient augmenter de 2 à 5 % estime Magnolia. À l’avenir, il faudra, en effet, prendre en compte les deux années supplémentaires menant à l’âge légal de la retraite, mais également les deux années supplémentaires menant à la retraite à taux plein. Celle-ci est aujourd’hui acquise à 65 ans qu’importe la durée de cotisation. Il faudra atteindre l’âge de 67 ans d’ici à l’horizon 2030.
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Les prix devraient davantage augmenter du côté des assureurs alternatifs dont les marges sont aujourd’hui limitées. Pour les bancassureurs, qui proposent des contrats groupes, elles pourront répercuter ces surcoûts sur leurs marges qui atteignent parfois 80 %.
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