Burn-out, télétravail et confinement
Le burn-out a officiellement rejoint la classification internationale des maladies tenue par l’organisation mondiale de la santé (OMS), le 27 mai 2019. Jusqu’à présent, il était référencé en tant que « facteur influençant l’état de santé ». Côté français en revanche, l’épuisement au travail n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle, au grand dam des quelque 30 000 travailleurs qui en sont victimes chaque année. En cas de burn-out, il faut donc recourir au classique arrêt maladie de la sécurité sociale.
Les causes de l’épuisement professionnel sont nombreuses : travail en horaires décalés, trop ou au contraire pas assez de missions confiées, des tâches monotones, des délais serrés, du mépris, un manque de reconnaissance ou encore de mauvaises conditions de travail. Elles peuvent engendrer de la fatigue, un manque de motivation, une perte de confiance en soi.
Confinés pendant deux mois au printemps puis de nouveau depuis le 30 octobre, les Français ont été nombreux à recourir au télétravail. Dès lors, il a fallu faire coïncider vie professionnelle, vie personnelle et parfois même enseignement des enfants, le tout à la maison et pendant plusieurs semaines. Une situation que certains ont mal vécu et qui va inciter le ministère du travail à proposer un soutien psychologique grâce à un numéro vert qui doit voir le jour prochainement.
Le burn-out rend plus difficile l’accès à l’assurance de prêt
Même s’il n’est pas officiellement reconnu, le burn-out peut être inscrit dans le dossier médical des patients comme étant associé au travail. S’il occasionne une incapacité permanente d’un taux supérieur ou égal à 25 %, il peut représenter un véritable frein pour l’obtention d’une assurance emprunteur et donc d’un crédit immobilier. Difficile à qualifier et à évaluer, l’épuisement professionnel s’inscrit sur la liste des Maladies Non Objectivables (MNO) au même titre que la dépression, la fatigue chronique et les pathologies du dos. Il peut donner lieu à des absences répétées ce qui n’est généralement pas vu d’un bon œil par les établissements financiers ou par les assureurs, les arrêts maladie de longue durée pouvant par exemple impliquer une baisse de salaire.
70 %
Dans la majorité des cas, les assureurs acceptent de soutenir les projets immobiliers malgré un burn-out, si celui-ci ne s’est produit qu’une fois. Dans d’autres cas en revanche, l’incapacité temporaire totale (ITT) est exclue des garanties alors qu’elle est obligatoire pour espérer obtenir un crédit immobilier. En s’acquittant d’une surprime, l’emprunteur peut toutefois procéder à un rachat d’exclusion pour disposer d’une couverture globale. Attention, racheter des garanties peut s’avérer onéreux. Il faut compter 30 à 50 % de majoration.
(source Magnolia)
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