Achat immobilier en couple : la quotité de l’assurance peut aller de 100 à 200 %
On parle de quotité dans le domaine de l’assurance emprunteur pour désigner le pourcentage du capital emprunté qui est couvert par l’assurance. Prenons un exemple. Un emprunteur célibataire contracte un crédit immobilier de 100 000 euros sur 15 ans. Dans ce cas, la quotité doit être obligatoirement de 100 %. Ce qui signifie qu’en cas de sinistre, comme un accident de travail qui entraîne une invalidité totale, l’assureur couvre l’intégralité du capital restant dû, selon les modalités du contrat.
Depuis le 1er juin 2022, la loi Lemoine permet de changer d’assurance de prêt à tout moment, sans attendre la date anniversaire. L’occasion de faire jouer la concurrence et de modifier la quotité.
Prenons maintenant l’exemple d’un couple qui emprunte 200 000 euros sur 20 ans. Dans ce cas, la quotité doit être de 1 à 100 % par co-emprunteur et représenter entre 100 % et 200 % au total. Autrement dit, il est possible que la quotité de chaque partenaire soit de 50 % (soit 100 % au total). Dans ce cas, si l’un des deux co-emprunteurs décède ou est victime d’un accident, l’assurance prendra en charge la moitié du capital restant dû, le reste étant à la charge du partenaire survivant. Avec la même logique, il est possible de s’assurer à 70/30 ainsi qu’à 100/100, etc.
Comment définir la quotité de l’assurance de prêt ?
Attention, en cas de souscription d’un crédit immobilier à plusieurs, la quotité ne doit pas être choisie à la légère. S’assurer à 100 % signifie que l’un ou l’autre des partenaires aura un reste à charge plus ou moins important en cas de sinistre. S’assurer à 200 % permet de couvrir les co-emprunteurs dans les mêmes proportions, mais les cotisations sont alors deux fois plus élevées.
Dans ce cas, comment choisir la quotité de l’assurance emprunteur ? Tout dépend de la configuration du couple. Un couple de primo-accédants, jeune, en bonne santé et ayant des revenus similaires, aura tout intérêt à opter pour une quotité 50/50. Si en revanche, l’un des partenaires a des problèmes de santé, sa quotité devra être plus importante afin de se prémunir contre les risques d’arrêt de travail ou de décès. C’est également le cas si l’un des partenaires a des revenus particulièrement importants par rapport à l’autre.
S’il est légalement possible de modifier la quotité en cours de contrat, cette opération reste difficile. Il est donc primordial de prendre le temps de la réflexion et d’anticiper les éventuels événements qui peuvent survenir dans la vie de la famille : naissance d’un enfant, changement d’emploi, projets immobiliers, etc.
Laisser un commentaire