Malgré l’évolution de la réglementation, 85 % des emprunteurs s’assurent auprès des banques
Non-obligatoire, l’assurance emprunteur est pourtant exigée dans la plupart des demandes de prêt immobilier. En contrepartie de cotisations, elle prend le relai de l’emprunteur défaillant qui ne pourrait plus rembourser les mensualités de son crédit pour cause d’invalidité, de maladie ou de décès.
Le montant de la cotisation est calculé en fonction du capital emprunté, mais également de l’âge et de l’état de santé de l’emprunteur. En cas de maladie, de pathologie, ou d’exercice d’un sport ou d’un métier dangereux, on parle dès lors d’un risque aggravé qui fait grimper le montant des cotisations par l’application de surprimes. Selon ces critères, un taux est appliqué, qui est laissé à l’appréciation des assureurs.
Dans 85 % des cas, les emprunteurs s’assurent directement auprès de leur banque, c’est ce qu’on appelle un contrat groupe. Ce type de contrat est pourtant plus cher que les contrats proposés par les assureurs privés, et moins adapté aux cas particuliers. De plus, depuis 2010, la loi Lagarde, puis la loi Hamon en 2014 et l’amendement Bourquin en 2018, permettent de demander une délégation d’assurance durant la première année, puis à tout moment à la date anniversaire. Mais par méconnaissance, ou à cause de pratiques commerciales des banques souvent critiquées, les emprunteurs sont encore peu nombreux à utiliser ce droit.
Emprunteurs trentenaires : jusqu’à 60 % d’économie en choisissant un assureur spécialisé
Les emprunteurs qui demandent une délégation d’assurance, en optant donc pour un assureur indépendant plutôt que la filiale d’une banque, peuvent réaliser jusqu’à 60 % d’économie. Attention toutefois, pour que la demande soit acceptée, le nouveau contrat doit respecter le principe de l’équivalence de garanties. En outre, l’emprunteur doit être peu âgé et en bonne santé pour que l’économie soit significative.
À titre d’exemple, pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, un assuré peut réaliser des économies en choisissant une assurance spécialisée plutôt qu’une banque :
- 60 % pour un assuré de 30 ans,
- 39 % pour un assuré de 40 ans,
- 27 % pour un assuré de 50 ans,
- 15 % pour un assuré de 60 ans
Les contrats d’assurance de prêt proposés par les banques sont négociés pour le plus grand nombre et les risques sont mutualisés. Autrement dit, les emprunteurs jeunes, en bonne santé et non-fumeurs paient pour des risques dont ils ne sont pas concernés. D’où l’intérêt pour eux de passer par des compagnies indépendantes.
Et pour ceux qui n’auraient pas le temps de chercher de meilleures conditions, nous ne pouvons que vous recommander de vous adresser à un courtier spécialisé. Celui-ci, habitué à travailler avec les banques et les compagnies d’assurance, sera à même de vous aider à trouver et négocier le contrat le plus adapté à votre situation.
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