Assurance prêt ou hypothèque : quelles différences ?
Lorsque l’on contracte un prêt immobilier, la banque ou l’organisme financier prêteur est en droit d’exiger des garanties contre les impayés. Qu’elles soient dues à des difficultés personnelles ou professionnelles ou simplement au refus de rembourser des échéances, les dettes fragilisent le crédit et remettent en question le contrat qui lie les banques à leurs clients.
Pour se prémunir contre ces risques, les banques encouragent souvent les ménages à choisir une assurance emprunteur directement par leur intermédiaire. Bien que non obligatoire, cette assurance permet d’accompagner le client en cas de décès, de perte d’autonomie, d’invalidité permanente totale, d’incapacité temporaire de travail ou de perte d’emploi.
L’hypothèque quant à elle, est considérée comme une sureté au point de vue bancaire. Elle permet au créancier de saisir directement le propriétaire qui ne pourrait honorer ses remboursements. Il s’agit donc d’une solution bien plus drastique que l’assurance prêt. Malgré tout, dans certains cas, elle est inévitable :
- Les dossiers considérés comme risqués : statuts professionnels spécifiques, absence d’apport personnel
- Les prêts à l’accession sociale (PAS) de 15 000 € et plus et/ou associés à un PTZ
Les propriétaires qui le désirent peuvent demander une levée d’hypothèque avant son terme. Dans ce cas, ils doivent entreprendre les démarches et régler les frais engendrés par cette demande. Dans le cas contraire, l’hypothèque prend automatiquement fin 1 an après le règlement de la dernière mensualité du prêt garanti.
Pourquoi choisir l’assurance prêt plutôt que l’hypothèque
Aujourd’hui, près de 30 % des prêts immobiliers sont assortis d’une hypothèque. Une solution coûteuse à laquelle il vaut mieux préférer l’assurance prêt lorsque cela est possible. L’assurance emprunteur est en effet plus avantageuse et ce pour plusieurs raisons :
- Une procédure simplifiée : 80 % des français qui contractent un crédit immobilier complété par une assurance emprunteur sélectionnent l’offre d’assurance de leur banque. Des démarches maîtrisées et simplifiées, souvent automatisées.
- Banque ou compagnie d’assurance, vous pouvez choisir votre assureur : Depuis la loi Hamon et l’amendement Bourquin, les propriétaires qui le souhaitent peuvent changer de compagnie d’assurance dès la première année du contrat puis à chaque date anniversaire ensuite. Il leur est également possible, dès la signature du prêt, de choisir un établissement indépendant plutôt que l’offre de leur banque.
- Une solution moins coûteuse : l’hypothèque engendre des coûts qui sont parfois méconnus tels que l’inscription au registre des hypothèques ou les frais d’acquisition. En préférant l’assurance prêt, les ménages font donc des économies non négligeables. En outre, l’amendement Bourquin permet de remettre en question chaque année son contrat et donc de comparer les offres et les prix pour faire des économies.
- Des risques mieux maîtrisés en cas d’impayés : l’hypothèque implique un risque de saisie du bien acquis. En plus des dommages et des inconvénients que cela représente, cette saisie s’accompagne de frais administratifs. Et quand bien même, le propriétaire souhaiterait tout simplement revendre son bien, il doit lever l’hypothèque ce qui, là aussi, a un prix.
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