Le chômage, une réalité pour 4 % des Français
Seuls 66 % des Français en âge de travailler auraient aujourd’hui un emploi stable. Un chiffre qui serait d’ailleurs plus faible chez les femmes. Ces dernières subissent de plein fouet la précarité du travail, du fait notamment de la maternité qui les écarte parfois d’une activité professionnelle ou rend plus difficile la reprise de celle-ci.
Au deuxième trimestre 2019, l’INSEE dénombre, pour la France métropolitaine, quelque 2,4 millions de chômeurs. Si ce chiffre reste élevé, il est en baisse depuis deux ans de 0,2 points.
De son côté, l’Unedic doit composer avec une dette qui s’élève désormais à 35 milliards d’euros.
L’Unedic (Union Nationale interprofessionnelle pour l’Emploi Dans l’Industrie et le Commerce) est une association loi de 1901, créée en 1958. Elle est mandatée par l’Etat pour gérer l’assurance-chômage en France. Elle travaille en lien avec Pôle Emploi.
La réforme de l’assurance-chômage devrait être effective dès le 1er novembre.
Le 18 juin dernier, le Gouvernement a présenté sa réforme de l’assurance-chômage, jugeant qu’il était nécessaire de repenser les règles d’indemnisation et de sanctionner les entreprises qui abusent des contrats courts. Objectif : 3,4 milliards d’euros d’économie et 250 000 demandeurs d’emploi en moins en deux ans.
Pour confirmer sa décision, l’exécutif a adressé, le 10 juillet, au Conseil d’Etat ainsi qu’aux partenaires sociaux, des décrets à l’état de projet remettant à plat la prochaine convention Unedic. La réforme prévoit notamment de réserver le droit à l’assurance-chômage aux personnes ayant travaillé au moins six moins durant les deux dernières années, ce à compter du 1er novembre. Il faudra, en revanche, attendre le printemps 2020 pour voir les règles d’indemnisation changer. Si les contours restent à préciser, finies les indemnisations supérieures à la moyenne des revenus en activité.
Quant aux travailleurs cadres dont les revenus étaient supérieurs à cinq mille euros, ceux-ci seront désormais indemnisés de manière dégressive afin d’encourager une reprise d’activité rapide, exception faite des actifs de plus de 57 ans.
Enfin, les cotisations patronales des entreprises de plus de onze salariés pourront être modulées par un système de bonus-malus, en fonction de nombre de contrats courts et de ruptures de contrat dénombrées.
L’assurance-chômage du crédit immobilier : bonne ou mauvaise idée ?
Dans un contexte où la pérennité de l’emploi est parfois incertaine, il peut être difficile d’envisager l’accès à la propriété et plus particulièrement la contraction d’un crédit immobilier. Les emprunteurs qui le souhaitent peuvent alors ajouter la garantie perte d’emploi à leur assurance de prêt.
En cas d’inactivité et selon certaines conditions, c’est donc l’assureur qui règle les mensualités du prêt auprès de l’organisme prêteur. Si les banques sont de plus en plus nombreuses à imposer cette garantie pourtant facultative, il est important de bien évaluer les conditions qui peuvent être nombreuses : délais de carence ou de franchise, pourcentage d’indemnisation, délais de garantie, critères d’éligibilité de l’assuré…
Si la réforme permet de faire des économies et pousse les allocataires à retourner à l’emploi, elle ne prévoit pas de volet « création d’emplois ». Or, d’après les derniers chiffres de la DARES, il n’y aurait que 200 000 postes à pourvoir. Les autres devront donc se contenter d’emplois précaire que le Gouvernement souhaite justement pénaliser. Dans ce contexte, la garantie perte d’emploi peut permettre de remettre le pied à l’étrier plus facilement après une période de chômage.
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