François Hollande n’a eu de cesse de le répéter, le PTZ sera bel et bien réformé en 2016. Une bonne nouvelle pour les primo-accédants qui, si l’on en croit Cafpi, seront nombreux à revenir sur le marché.
La réforme du PTZ relancera le marché
Depuis quelques jours maintenant, on sait à quoi ressemblera le prêt à taux zéro que le gouvernement a imaginé pour 2016. D’un montant plus élevé, soumis à des plafonds de ressources eux-aussi revus à la hausse et permettant le financement de logements anciens sur l’ensemble du territoire, le futur PTZ entend bien chouchouter les candidats à un premier achat immobilier (les fameux primo-accédants). C’est en tout cas ce que prédit Cafpi dans sa dernière publication.
« L’extension du PTZ devrait faire revenir sur le marché de l’accession entre 50 000 et 100 000 ménages », estime ainsi le courtier. Si ce scénario devait se révéler juste, les professionnels de l’immobilier ont de quoi se frotter les mains. Au cours des dernières années, les primo-accédants ont été contraints de se retirer progressivement du marché, leur part dans le volume global des transactions passant de 55% en 2010 à seulement 34% en 2014. Leur retour sur le devant de la scène serait donc synonyme d’un regain d’activité on ne peut plus appréciable pour un secteur de l’immobilier, certes en voie de rétablissement, mais toujours convalescent. Cafpi estime d’ailleurs que, grâce à la réforme du prêt à taux zéro, la part des primo-accédants « devraient repasser les 50%, toutes transactions confondues (ancien, neuf en promotion et en construction de maisons individuelles) ».
PTZ ou non, les primo-accédants achèteront
Si le courtier croit donc dur comme fer à l’influence positive du futur PTZ 2016 sur le marché, ce n’est toutefois pas le cas de tout le monde. Parmi les professionnels, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer l’obligation de travaux conditionnant l’obtention d’un prêt à taux zéro dans l’ancien. Des travaux dont le coût se révèlerait bien trop conséquent pour inciter véritablement les ménages modestes à passer à l’acte. Mais pour Cafpi, tout cela n’a finalement que peu d’importance. Toujours exceptionnellement attractives, les conditions de crédit devraient en effet permettre aux acheteurs potentiels de se passer du PTZ. « En ce moment, les taux baissent. De peu, mais ils baissent. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas de tendance de fond à la hausse. L’évolution des OAT reste favorable, le risque à long terme est donc presque nul », précise-t-il ainsi.
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