Selon les données communiquées par le courtier Vousfinancer, après un premier semestre exceptionnellement dynamique les demandes de renégociation de prêt se seraient littéralement effondrées.
Les renégociations de prêt immobilier en chute libre
Une étude de la Banque de France a récemment mis en lumière l’intérêt on ne peut plus significatif porté par les particuliers sur la renégociation de crédit. Si l’on en croit l’institution, sur le seul mois d’août près de la moitié des dossiers reçus par les professionnels du secteur ont concerné une renégociation ou un rachat de prêt immobilier. Mais voilà, la situation s’est depuis totalement inversée. Vousfinancer déclare ainsi observer un volume de renégociation en constante diminution depuis le mois d’août dernier. Le nombre de demandes que le courtier a eu à traiter serait ainsi passé de 40% sur le premier semestre à 18% début octobre. Une décrue aussi importante que soudaine qui positionne la part de marché de ce type d’opérations en-deçà de son niveau de 2014 (22%).
La hausse des taux en partie responsable
Bien entendu, l’influence de la remontée des taux durant la période estivale ne peut être écartée et explique en partie une telle dégradation. Submergées de demandes, les banques ont en effet revu leurs barèmes à la hausse pour justement juguler le volume des renégociations et se concentrer sur les souscriptions de prêts immobiliers. Une stratégie qui semble donc s’être avérée payante.
Les crédits restant à renégocier en voie de disparition
Mais pour le courtier, la hausse des taux ne constitue pas le seul élément à prendre en compte pour expliquer le déclin du rachat de crédit. Selon lui, si la renégociation n’a désormais plus le vent en poupe, c’est avant tout parce que la majorité des emprunteurs concernés (ceux ayant souscrit leur prêt il y a plusieurs années) ont déjà procédé à cette opération. Il reste évidemment des emprunteurs qui n’ont pas rediscuté du niveau de leur taux avec leur banquier, mais il s’agit essentiellement de ménages n’ayant eu recours au crédit que récemment. Or, comme l’explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, « les crédits récents, accordés depuis début 2014 l’ont été à des taux attractifs ne nécessitant pas de renégociation ». Quant à ceux qui auraient laissé passer l’occasion de renégocier le taux d’un emprunt contracté avant 2014, ils auront encore tout le loisir de le faire durant les prochaines semaines, voire les prochains mois. Engagés sur la voie de la stabilisation, les taux de prêt immobilier devraient en effet se maintenir à des niveaux toujours extrêmement bas et pourraient même enregistrer quelques baisses éparses au cours du mois de novembre.
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