Après avoir touché le fond, l’immobilier renaît de ses cendres en Espagne. Selon une récente étude, l’emploi dans ce secteur d’activité aurait bondi de +340% au 1er trimestre 2015.
Immobilier : les créations d’emplois explosent
On le croyait moribond, l’immobilier espagnol relève pourtant la tête de façon spectaculaire. Dans une étude dévoilée cette semaine, le cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters note que la création d’emplois liés au bâtiment a littéralement explosée pour atteindre les +340% (contre +6% en France). Une véritable renaissance pour un secteur de la construction qui se hissait autrefois au rang de principal pourvoyeur de richesses du pays (12% du PIB espagnol avant la crise).
Quand le gouvernement laissait tomber l’immobilier
Dans les années 2000, programmes et mises en chantier fleurissaient un peu partout en Espagne, souvent même de façon inconsidérée. Mais la crise de 2008 a complètement changé la donne, plongeant le pays dans un marasme sans précédent. Symbole de ce que certains experts qualifiaient avant de « miracle économique », le secteur de l’immobilier a purement et simplement été abandonné par le gouvernement. Supprimant progressivement les mesures d’aide et de soutien du marché, celui-ci n’aura finalement qu’accéléré la chute du bâtiment.
700.000 logements vides en 2014
Chantiers laissés à l’abandon, immenses complexes désaffectés et véritables villes fantômes, voilà à quoi ressemblait l’immobilier espagnol ces dernières années. En 2014, le pays comptait ainsi près de 700.000 logements vides. Quant aux promoteurs, hors de question pour eux de construire, l’urgence étant d’écouler les stocks. Après avoir fait sortir de terre 575.000 logements en 2007, les promoteurs ont donc cessé toute activité pour ne produire que 35.000 nouveaux logements en 2014.
Immobilier : l’espoir renaît enfin
Gouvernement impuissant, banques coupant le robinet du crédit, candidats à l’achat devenus insolvables et un taux de chômage atteignant des sommets (plus de 23%), l’Espagne était alors considérée comme la parfaite illustration des ravages que pouvaient engendrer la crise. Mais l’heure du renouveau semble enfin avoir sonné. Ne pouvant compter sur un hypothétique coup de pouce de l’Etat, la reprise de l’immobilier espagnol s’appuie aujourd’hui sur des prix extrêmement attractifs auxquels s’ajoute une offre variée.
Construction, crédits, transactions : ça repart !
Témoignage de ce nouvel élan, les prix qui s’étaient effondrés de plus de 30% en 6 ans remontent progressivement (+1,8% au 4ème trimestre 2014, +5% au 1er trimestre 2015). Libérée de la crise, l’Espagne respire, renouant avec la croissance et la baisse du chômage. Les banques (qui se sont accaparées les actifs des promoteurs en faillite) rouvrent enfin les portes du crédit. Quant aux candidats à l’achat qui ont vu les prix dégringoler, ils entendent bien en profiter. Comme leurs homologues français, les emprunteurs espagnols peuvent d’ailleurs compter sur des taux de prêt immobilier au plus bas. Enregistrant une progression des transactions de 2,2% en 2014 (sur un an), l’immobilier espagnol tire un trait sur ses années de vaches maigres et semble bien décidé à emprunter la voie de la reprise.
- Actualité sur le même sujet – Immobilier espagnol : première hausse des prix depuis 2008
- Guide du crédit immobilier : Envie d’achat ? Choisissez le bon crédit immobilier.
Laisser un commentaire