Annoncée fin mai, la remontée des taux de prêt immobilier n’aura finalement été qu’une « fausse alerte ». C’est en tout cas l’avis défendu par le courtier Cafpi.
Evolution des taux de prêt : toujours pas de consensus
Occupant le devant de la scène médiatique, le scénario d’une hausse imminente des taux a certes de quoi inquiéter les candidats à l’emprunt mais a surtout su diviser des professionnels qui peinent encore à s’accorder sur une analyse claire et précise de la situation. Si certains n’hésitent pas à tirer un trait sur le mouvement baissier qui a animé les taux durant ces 18 derniers mois, d’autres estiment qu’il n’a pas encore tiré ses dernières cartouches.
Cafpi se veut optimiste
Il y a peu, Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier Empruntis, estimait que « l’épisode exceptionnel de baisse des taux observé depuis dix-huit mois est derrière nous ». Un avis tranché auquel ne semble pas vouloir se ranger Cafpi. A l’occasion de sa dernière note de conjoncture, le courtier déclare ainsi que « la remontée des taux annoncée – un peu vite – le 19 mai dernier a fait long feu. Et pour cause : aucun changement notable n’est intervenu sur les marchés financiers, dont les fondamentaux restent toujours aussi bien orientés ». Cafpi fait donc une nouvelle fois état d’un repli des taux de crédit sur ce début du mois de juin, précisant avoir réussi à négocier pour un prêt immobilier sur 20 ans un taux de 1,69% (contre 1,70% le mois précédent).
Prêt immobilier : de nouvelles stratégies bancaires
Si le courtier ne croit donc pas à une remontée généralisée des taux, il n’en reste pas moins lucide, notamment en ce qui concerne l’afflux massif du nombre de demandes de crédit. Croulant sous les dossiers, beaucoup de banques ont en effet d’ores et déjà atteint leurs objectifs commerciaux et adaptent leur stratégie en conséquence. N’étant plus véritablement obligée de jouer le jeu de la concurrence, certaines entendent désormais faire progresser leurs marges en pratiquant quelques hausses de taux éparses, alors que d’autres préfèrent se préserver de tous risques éventuels en durcissant leurs conditions d’octroi. Si chaque établissement adopte donc une politique qui lui est propre, pour le courtier l’affaire est entendue, « dans les deux cas, les victimes sont les mêmes : les primo accédants, candidats emprunteurs les plus fragiles ».
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