Salon après salon, la saison immobilière bat actuellement son plein. Rien d’étonnant donc à voir les banques proposer des conditions relativement avantageuses aux emprunteurs potentiels. Si ce jeu de concurrence pour s’attirer de nouveaux clients se révèle somme toute traditionnel, les observateurs s’étonnent toutefois de l’ampleur de la baisse des taux constatée au cours du mois de mars.
Prêt immobilier : les banques passent à l’offensive
Si l’on en croit Meilleurtaux, trois quarts des établissements bancaires (75%) auraient réévalué à la baisse leur barème en matière de taux de crédit immobilier. Pour le courtier, le maintien de l’OAT 10 ans (indice influant sur les taux fixes pratiqués par les banques) à des niveaux toujours très bas semble avoir conforté les banques dans leur choix d’afficher une stratégie véritablement offensive.
Des taux proches de leurs plus bas
Concrètement, sur le seul mois de mars, les taux d’emprunt auraient ainsi cédé près de 0,12 points. Un mouvement qui s’est également poursuivi en ce début avril pour porter les taux à une moyenne de 2,93 % sur 15 ans, 3,22 % sur 20 ans et 3,61 % sur 25 ans. De l’avis d’Hervé Hatt, le président de Meilleurtaux, dans un contexte où la concurrence acharnée que se livrent les banques est alimentée par des indicateurs financiers favorables, les taux de prêt immobilier que les particuliers peuvent se voir proposer « flirtent avec les niveaux historiquement bas de l’année dernière« .
Entre attentisme et perspective haussière
En dépit de conditions extrêmement accommodantes, les candidats à l’emprunt se montrent toutefois des plus attentistes. La faute à une baisse des prix de l’immobilier certes présente mais bien trop contenue pour être réellement incitatrice. Une posture d’attente qui pourrait céder devant la probabilité d’une remontée des taux à plus ou moins courts termes. « Une hausse pourrait survenir durant le second semestre, mais les objectifs commerciaux de nos banques partenaires sont très ambitieux et la concurrence peut rester intense« , note à ce sujet Hervé Hatt.
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