Les banques de moins en moins exigeantes
Les chiffres publiés récemment par le courtier Finance Conseil sont clairs : l’apport personnel a drastiquement baissé. Celui-ci s’élève désormais à 54 798 €, contre 64 942 € en 2023, soit près de 10 000 € d’économies pour les emprunteurs.
Cette tendance est plus marquée dans certaines régions. À Bordeaux, par exemple, l’apport est passé de 73 927 € à 40 587 €, soit une baisse de 45 % en seulement deux mois. Quant à la région Île-de-France, elle affiche des chiffres encore plus significatifs : l’apport moyen en décembre 2023 était de 230 325 €, contre 150 778 € en février 2024.
Les raisons de cette baisse généralisée
Le positionnement des banques change. Elles sont désormais plus enclines à assouplir leurs critères, leur but étant d’accorder davantage de prêts, particulièrement après la forte chute enregistrée l’année dernière. Selon le courtier Finance Conseil, le marché du crédit entre dans une phase de normalisation des exigences en matière d’apport personnel, et ce, même si le niveau actuel est encore loin d’être considéré comme normal.
Pour rappel, avant la crise, les banques réclamaient un apport de 10 à 15 %. Aujourd’hui, et malgré la tendance baissière actuelle, celui-ci se situe toujours au-dessus de 30 %. Il devrait atteindre 25 % d’ici la fin de l’année, selon certains experts.
Les stratégies pour réduire le montant de son apport personnel
Face à des conditions d’emprunt encore strictes, les futurs acquéreurs ont quelques cartes à jouer pour minimiser leur apport personnel : ouvrir un compte épargne, justifier de primes professionnelles régulières ou encore mettre en évidence des économies engendrées par un projet immobilier, comme les économies d’énergie dans le cadre d’un logement écologique, par exemple.
Autrement dit, les emprunteurs doivent soit posséder une épargne conséquente ou une capacité significative à épargner. À noter que la possibilité de ne pas fournir d’apport est à nouveau envisageable, bien qu’encore marginale. Pour l’heure, l’épargne semble en effet être plus valorisée par les banques qu’un apport conséquent. Une tendance qui n’est pas nouvelle, car l’épargne est déjà, chez plusieurs banques, une condition d’octroi de crédit.
« Dans un contexte de hausse des dépenses quotidiennes et d’énergie, certaines banques demandent jusqu’à un an de mensualités de crédit en épargne de précaution en plus de l’apport demandé. »
Laura Martino, directrice des partenariats bancaires chez le courtier Cafpi
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