Le marché du crédit immobilier chute de 11% pour se premier semestre 2008. C’est en tout cas ce qu’a révélé l’Observatoire Crédit logement dans sa dernière étude publiée mardi 22 juillet.
Si ce recul est d’importance, il n’est toutefois pas le fait des ménages dont la capacité d’emprunt reste inchangée. En effet, si baisse il y a, la responsabilité en revient à des banques qui se montrent de plus en plus frileuses dans l’octroi d’un prêt immobilier. La crise américaine des « subprime » a échauffé les esprits et instauré une méfiance inhabituelle dans les relations qu’entretiennent les banques entre elles. Dans un tel contexte, les établissements prêteurs ont de plus en plus de mal à se refinancer pour compenser les prêts qu’ils accordent et finissent par durcir de manière excessive leurs conditions d’octroi.
Si le recul du nombre de crédits immobiliers souscrits va très vite s’avérer néfaste pour le marché immobilier dans son ensemble, la situation pourrait encore empirer dans les prochains mois avec la hausse prévisible des taux de prêt. En effet, Michel Mouillart, président de l’Observatoire et professeur d’économie à Paris X précise que « les banques vont non seulement reconstituer leurs marges, [mais également] incorporer dans leur taux le coût plus élevé de la liquidité ».
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