La tentation est forcément grande : avec des taux bancaires au plus bas, l’intérêt d’une négociation avec sa banque est réelle. Deux opportunités s’offrent alors aux particuliers :
- La renégociation de son prêt : il s’agit de revoir le taux appliqué sur le prêt en cours souscrit dans un établissement bancaire.
- Le rachat de crédit : l’idée est de faire racheter par un autre établissement bancaire son prêt immobilier en cours afin d’obtenir un meilleur taux et une réduction du montant à rembourser.
Grappiller quelques points de base sur un taux, pas forcément une bonne idée
C’est actuellement ce qui intéresse le plus les Français. Obtenir un taux plus avantageux offre la possibilité d’avoir à rembourser un montant moins important auprès d’une banque. Toutefois, dans le cadre d’une renégociation, il est préférable de l’effectuer assez tôt dans la période de remboursement.
Par ailleurs, la renégociation ou le rachat de crédit n’est favorable que pour des particuliers ayant souscrit à un prêt avant 2015 voire début 2016. La raison ? Pour que l’opération soit intéressante, il faut négocier un taux plus bas d’environ 80 à 100 points de base. Passer par exemple d’un taux de 2,50 % à 1,60 %.
En effet, des frais sont à prévoir lors d’une telle opération. Et ils peuvent être conséquents. L’un des pièges est donc de croire que grappiller quelques points de base auprès de sa banque ou d’un autre établissement est une aubaine. Bien au contraire. Cela peut coûter plus cher sur le long terme.
Une petite astuce : afin d’obtenir une meilleure offre de la part de votre banque, n’hésitez pas à dire que vous envisagez aussi de revoir votre assurance de prêt et que vous allez l’ouvrir à la concurrence. Depuis le 1er janvier 2018, il est possible de la résilier chaque année. Afin de conserver le contrat d’assurance au sein de son établissement, le banquier pourra vous faire un geste pour votre nouveau taux du prêt immobilier.
Bien cerner tous les frais
Obtenir un prêt plus avantageux permet à un emprunteur d’alléger soit sa mensualité, soit de réduire sa durée de remboursement. Mais il y a forcément des frais à prévoir. Et il est important de bien les évaluer afin de voir si l’opération s’avère moins coûteuse ou non. Une situation piégeuse dans laquelle tombent bon nombre de particuliers.
Lorsque vous souhaitez négocier votre taux d’emprunt, essayez de faire jouer la concurrence. Et de voir quelle est la meilleure option pour vous entre une négociation de prêt et un rachat de crédit. Dans les deux cas, il y a des frais de dossier (négociables, entre 500 et 1 000 € en moyenne). Mais lors d’un rachat de prêt, s’ajoutent les indemnités de remboursement anticipé pour l’emprunt d’origine (elles ne peuvent pas dépasser 3 % du capital restant dû) et les frais de garantie du nouveau crédit.
Lorsque vous souscrivez à un prêt, tentez de négocier la suppression des frais de remboursement anticipé.
N’oubliez pas non plus la garantie hypothécaire. Lors du rachat de crédit, il faudra payer des frais de mainlevée d’hypothèques. L’hypothèque se lèvera par ailleurs auprès d’un notaire. Ce dernier se chargera de faire un appel de fonds à la banque pour ses émoluments. Ils seront versés après la signature du nouveau prêt.
Enfin, certains emprunteurs font appel à des courtiers afin de trouver le meilleur établissement. Ne tombez pas dans le piège d’honoraires trop élevés.
En résumé, pour qu’un rachat de crédit soit bénéfique, il faut que les gains obtenus soient supérieurs au coût du rachat pour le particulier. Cela passe donc par une bonne évaluation des frais et d’éviter de tomber dans certains pièges.
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