Selon le baromètre LPI-Seloger, les prix de l’immobilier se sont affichés en nette hausse cet été. La faute notamment à une remontée des taux d’emprunt moins franche qu’attendue.
Les prix de l’immobilier grimpent
Si certains misaient sur une baisse marquée des prix de l’immobilier, leurs espoirs risquent fort d’être déçus. En dévoilant la dernière édition de son baromètre, le site d’annonces Seloger fait état d’une hausse des prix de l’ordre de +1,90% enregistrée sur la période couvrant les mois de mai à juillet. Aucun marché n’est épargné puisque, dans le détail, les prix de l’ancien progressent de +2,4% et ceux du neuf de +1,5%. Concernant l’immobilier ancien, l’étude note que ce marché « a retrouvé un niveau d’activité comparable à celui de la fin 2011, avant que la suppression du PTZ ne le précipite dans la dépression. L’évolution des prix s’en ressent ». Les vendeurs revoient désormais leurs prétentions à la hausse et mettent en vente des biens qui « n’auraient pas trouvé preneurs au prix affiché » il y a de cela quelques semaines seulement.
Une hausse des prix appelée à durer
Plus qu’un simple sursaut estival, la hausse des prix de l’immobilier devrait se poursuivre au cours des prochains mois avant de céder du terrain en fin d’année. Si le maintien de ce mouvement coïncide avec un retour remarqué des candidats à l’achat sur le marché (l’été étant traditionnellement propice aux transactions), il trouve également une explication dans une remontée des taux de crédit bien moins soutenue que celle anticipée au début de l’été.
L’impact de la hausse des taux sur les prix
Alors que l’on estimait que l’OAT 10 ans allait progressivement croître jusqu’à s’établir entre 1,5 et 2% au cours du second semestre, ce taux de marché sur lequel sont appuyés les taux fixes stagne depuis un mois autour des 1% (contre 1,35% fin juin). Dans son sillage, la marche en avant des taux de prêt immobilier a perdu de sa superbe, passant de 20 points de base gagnés en juillet à seulement 5 en août.
Rassurés par une hausse moins importante que prévue, les acheteurs potentiels entendent profiter de l’attractivité des taux tant qu’ils le peuvent encore. Une relance des transactions qui se répercute nécessairement sur le niveau des prix. Conditions d’emprunt toujours extrêmement bonnes et hausse des prix en perspective, dans un tel contexte les ménages envisageant d’acheter un bien immobilier pourraient bien avoir tout intérêt à presser le pas.
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