Confronté à la désaffection des investisseurs et au retrait massif des acquéreurs étrangers (-13% entre 2012 et 2013), l’immobilier français serait peut être bien inspiré de suivre l’exemple portugais. Afin de relancer un marché atone, le gouvernement portugais a en effet lancé toute une série de mesures fiscales visant à attirer les investisseurs étrangers (exonération d’impôt sur le revenu pendant 10 ans à condition de vivre la moitié de l’année au Portugal par exemple). Une initiative qui semble avoir pleinement atteint son objectif puisque, si l’on en croit un professionnel du secteur, « les étrangers ont été à l’origine de 20% des transactions immobilière au Portugal lors du premier semestre 2014 !.
Immobilier : pour attirer l’investisseur étranger, le Portugal dévoile ses charmes
Si les promoteurs français peuvent porter un regard envieux sur leurs homologues portugais, comparer objectivement le cas de ces deux états européens s’avère des plus délicats. En effet, si de plus en plus d’investisseurs français semblent opter pour l’acquisition d’un bien immobilier au Portugal, s’adjugeant ainsi 16% des quelques 10.000 transactions réalisées par des étrangers sur les 6 premiers mois de l’année, leur choix est avant tout motivé par le faible niveau du coût de la vie (30% inférieur à la France) mais également par des prix immobiliers particulièrement attractifs. Alors que l’immobilier parisien reste pour beaucoup hors de portée (en dépit d’une correction sensible), Lisbonne affiche pour sa part des prix oscillant entre 900 et 2500 euros du mètre carré, faisant d’elle l’une des capitales les moins chères d’Europe.
Achat immobilier au Portugal : la prudence s’impose
Entre incitation fiscal et prix attractifs, le marché français voit donc ses investisseurs potentiels (grandes fortunes mais également retraités) partir sous d’autres cieux. Si le Portugal leur offre la possibilité d’acquérir un 100 m² pour 130.000 euros ou encore une villa avec piscine pour 350.000 euros, les candidats à l’achat devront toutefois faire preuve d’une extrême vigilance s’ils ne veulent pas voir le rêve se transformer en cauchemar. Pascal Gonçalves, président de Maison au Portugal, explique ainsi que « beaucoup d’immeubles ne comportent ni conseil syndical, ni syndic. Mieux vaut donc faire attention où vous achetez au risque de mettre les pieds dans une copropriété ingérable« . Autre revers de la médaille, l’achat d’un logement neuf se doit d’être mûrement réfléchi puisque « la loi portugaise ne contraint pas les promoteurs à avoir de garantie d’achèvement, ce qui est particulièrement hasardeux« .
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