Les loyers seraient-ils sur le point de suivre le sillage des prix de l’immobilier en s’orientant à la baisse ? Si l’on en est certes pas encore là, le dernier observatoire Clameur (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux) constate que la progression des loyers s’est avérée cette année relativement contenue. Après avoir affiché une hausse de +4% par an entre 1998 et 2006 puis de +1,5% depuis 2006, les 8 premiers mois de l’année 2014 ont vu les loyers augmenter de seulement +0,7%, soit un rythme similaire à l’inflation. Cette hausse modérée s’explique principalement par l’incertitude économique dans laquelle baignent des locataires qui ne prennent désormais plus le risque de quitter leur logement.
L’observatoire estime en outre que « la faible progression des loyers observée depuis le début de 2014 tient au recul des loyers des plus petits logements (- 0.6 % pour les « studios et 1 pièce ») et à la faible augmentation des loyers des « 2 pièces » (+ 0.5 %) » mais ne manque pas de souligner d’importantes disparités géographiques. Dans un contexte de légère progression et face à un marché locatif en berne, 37,5% des villes de plus de 10.000 habitants afficheraient ainsi des loyers orientés à la baisse (-4,7% à Saint-Etienne, -1,9% à Amiens, -1,7% à Limoges). A l’inverse, des villes comme Lille (+4,2%), Metz (+4,1%) ou Angers (+3%) enregistrent des hausses bien supérieures à l’inflation et à la moyenne nationale.
Si elle a de quoi satisfaire les locataires, cette faible progression a également de quoi réjouir les opposants de la loi Alur et de son encadrement des loyers. Pour ces derniers, il s’agit en effet là d’une preuve supplémentaire de l’inutilité d’un dispositif désormais limité à Paris et aux seules villes volontaires.
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