Lors de la crise des subprimes et jusqu’à il y a encore peu de temps, on ne comptait plus les villes françaises engluées dans la souscription d’emprunts toxiques et devant s’acquitter de remboursements souvent hors normes. Si les déboires financiers de ces municipalités faisaient alors les choux gras de la presse, ce n’est désormais plus le cas. Mieux, dans un communiqué publié ce lundi 14 avril 2014, la Ville de Paris annonce aujourd’hui être en mesure d’emprunter « aux taux les plus bas jamais enregistrés« .
Quand les villes françaises vacillaient sous le poids des subprimes
Dexia, Natixis, Depfa, Royal Bank of Scotland ou encore Deutsche Bank, pour bon nombre de municipalités françaises ces établissements sont depuis la crise des subprimes (ces prêts immobiliers à risque américains) synonymes de déconvenues financières et de passes d’armes judiciaires. En 2009, la ville de Saint-Etienne annonçait ainsi son intention d’attaquer la Deutsche Bank en justice afin d’annuler un crédit adossé à la fois sur la livre sterling et le franc suisse. « L’effondrement de la monnaie britannique portera à partir d’avril 2010 à 24% le taux d’intérêt, contre 4,3% actuellement, pour cet emprunt qui court jusqu’en 2022, soit un surcoût de 3,7 millions d’euros par an, équivalent à une augmentation de 4% des impôts locaux« , déclarait Maurice Vincent, alors maire PS de la ville.
Paris profite aujourd’hui de taux d’emprunt exceptionnels
Cinq ans après, de tels déboires semblent devoir résolument faire partie du passé et si les villes font désormais preuve d’une grande vigilance quant aux dettes qu’elles pourraient contracter, certaines n’hésitent pas à communiquer sur la bonne gestion de leurs finances. C’est notamment le cas de la Ville de Paris qui, par voie de communiqué, « se félicite d’avoir souscrit des emprunts aux taux les plus bas jamais enregistrés, signe de la confiance des investisseurs dans la gestion financière de la collectivité parisienne« .
Concrètement, depuis le début de l’année 2014, la Capitale aurait souscrit des emprunts (prêts immobiliers et autres) au taux moyen de 2,66% (pour un montant total de 100 millions d’euros). Si l’on en croit le communiqué, « ce taux particulièrement compétitif va ainsi lui permettre de réaliser sur la durée des emprunts plus de 14 M¤ d’économies en frais financiers« . Plus récemment, la mairie aurait même réussi à négocier un crédit de 25 millions d’euros à un taux exceptionnellement faible de 2,1% sur 9 ans.
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