Alors que la baisse des taux de crédit immobilier occupe le devant de la scène en cette fin d’année 2013, qu’en est-il du crédit à la consommation ? Ayant vécu des heures sombres au lendemain de l’instauration de la loi Lagarde, ce type d’emprunt semble de nouveau attirer les français en proposant des taux parmi les plus bas d’Europe.
Accusé à maintes reprises d’alimenter le surendettement des ménages français, le crédit à la consommation semblait jusqu’ici voué à une lente dégradation de son activité. Un destin qui, si l’on en croit une note publiée ce mercredi 18 décembre par la Banque de France, semble quelque peu devoir s’inverser. L’institution souligne en effet que, si le crédit à la consommation reste pour l’heure confronté à une évolution annuelle négative de ses encours (-0,5% en septembre), cette tendance apparaît toutefois moins marquée qu’au mois de juin où les encours de crédit à la consommation accusaient un repli annuel de -1,8%. Concrètement, en date du 30 septembre 2013, près de 146,1 milliards d’euros ont ainsi été empruntés par les ménages français au cours des douze mois précédents. Un chiffre qui s’affiche donc en sensible progression par rapport aux 145,1 milliards constatés en juin.
Si le crédit à la consommation semble donc de nouveau susciter l’intérêt des français, il conviendra sans doute d’en attribuer le mérite à des taux d’intérêt en constante diminution et parmi les plus bas d’Europe. S’établissant en mars dernier à 6,1%, le taux moyen appliqué aux crédits conso est ainsi passé à 5,9% en juin avant de s’afficher à 5,8% trois mois plus tard. De quoi alimenter la jalousie de nos voisins européens dont les taux s’avèrent bien plus élevés. La France se révèle en la matière en-deçà de la moyenne constatée au sein de la zone Euro (6,6%) et surtout bien loin du Royaume-Uni qui propose à ses emprunteurs des crédits à la consommation au taux moyen de 7,8%.
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