Selon le courtier en ligne Meilleurtaux, en ce mois de juillet, une grande majorité des établissements bancaires ont communiqué des barèmes revus à la hausse. Si cette revalorisation des taux de prêt immobilier est d’importance puisqu’elle semble acter la fin du mouvement baissier, elle ne devrait toutefois pas encore peser sur les conditions extrêmement attractives dont profitent actuellement les emprunteurs.
Fin juin, Empruntis évoquait clairement un retour de la hausse des taux, soulignant que les premiers barèmes transmis par ses banques partenaires faisaient en effet état « d’une hausse de 0,10% en moyenne ». Un constat également dressé par Meilleurtaux qui va encore plus loin en affirmant que près de neuf établissements sur dix ont revu leurs taux à la hausse en ce début juillet. Dans le détail, si les légers mouvements baissiers auxquels nous étions désormais habitués semblent avoir complètement disparu (plus aucune banque n’en fait état), seul 16% des établissements prêteurs auraient maintenus leurs taux stables. Selon les observations du courtier, les hausses enregistrées s’échelonneraient entre +0,10% et +0,30%.
Dans le sillage des taux indicateurs (OAT), les taux d’emprunt entament donc ici leur remontée. Une correction qui devrait toutefois être progressive, permettant ainsi aux candidats à l’achat de profiter de conditions encore très attractives. « Beaucoup d’établissements n’ont pas réactualisé leurs grilles pour juillet et proposent donc encore des taux très favorables. C’est pourquoi ces premières hausses n’ont pas à ce jour d’effet sur les taux moyens qui restent à un plancher historique », explique ainsi la responsable des études économiques de Meilleurtaux, Sandrine Allonier.
Concrètement, un particulier souhaitant concrétiser son projet immobilier peut aujourd’hui bénéficier d’un taux moyen de 2,91% sur 15 ans et de 3,21% sur 20 ans. Quant aux prêts immobiliers de plus longue durée, ils affichent pour leur part un taux moyen de 3,57% sur 25 ans et 4,21% sur 30 ans. De l’avis d’Hervé Hatt, président de Meilleurtaux, si la baisse semble bel et bien terminée, la perspective d’une remontée brutale est exclue puisque, « dans un contexte de demande fragile, les banques veulent continuer à attirer de nouveaux clients et ne souhaitent pas d’à-coups ».
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