En 2022, les taux, les prix et l’apport personnel ont augmenté
Selon Meilleurtaux.com, la production de crédits immobiliers a chuté de 4 % en 2022 par rapport à 2021. Sur la même période, les crédits sur 20 ans et plus ont vu leur taux grimper de 32 %. Pour compenser la hausse des taux ainsi que la hausse des prix de l’immobilier, la part de capital emprunté par les ménages, à l’exception des primo-accédants, a elle aussi augmenté de 12 %. Sauf que tous ne disposent pas des ressources nécessaires. En conséquence de quoi le nombre de contrats signés a chuté de 2 % pour les achats de résidences principales et de 9 % pour les investissements locatifs.
15,9 %
Pour concrétiser un projet d’acquisition immobilière en 2022, il a fallu mobiliser davantage de ressources quand c’était possible. Aussi, le courtier en prêt immobilier nous apprend que les ménages ayant emprunté en 2022 justifiaient de revenus annuels de l’ordre de 60 251 euros en moyenne contre 58 610 euros en 2021. L’apport personnel mobilisé a lui aussi augmenté, mais dans une proportion plus élevée, de l’ordre de 16 % à 65 537 euros.
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Vers un rebond de la production de crédits dès l’été 2023 ?
Ce sont avant tout les salariés du privé qui dynamisent le marché du crédit immobilier à 68 %, contre 18 % pour les salariés du public. Des proportions qui restent stables entre 2021 et 2022. De leur côté, les primo-accédants composés des acheteurs les plus jeunes ainsi que de ceux n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale depuis deux ans, sont les plus pénalisés par le durcissement des conditions d’octroi du crédit immobilier. En moyenne, note le courtier, ils s’endettent aujourd’hui sur 23 ans et 4 mois, soit une hausse de 6 mois par rapport à 2021. Les plus jeunes se rapprochent ainsi rapidement de la durée maximale fixée à 25 ans par le HCSF (Haut conseil de stabilité financière).
Dans ce contexte, on peut s’interroger sur les tendances et l’évolution de la production en 2023. Selon les professionnels du secteur, un rebond devrait survenir au second semestre après une poursuite de la baisse jusqu’en juin. Cela s’explique notamment par la mensualisation du taux d’usure testée depuis le 1er février et jusqu’au 1er juillet inclut par la Banque de France. La généralisation des dispositifs d’accompagnement comme la location-accession devrait également permettre de soutenir davantage d’emprunteurs sur cette période.
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