Augmentation des taux immobiliers : la hausse s’accélère
Selon la Centrale de Financement, ce sont les taux moyens des prêts immobiliers sur 25 ans qui enregistrent la plus forte augmentation sur un mois au 1er février, soit +0,31 % à 2,99 %. On trouve ensuite les crédits sur 20 ans avec +0,25 % à 2,84 % suivi des taux sur 15 et 12 ans qui affichent une hausse de 0,24 % et s’établissent désormais respectivement à 2,72 % et à 2,67 %.
La Banque de France vient, par ailleurs, de publier des données provisoires qui offrent un nouvel éclairage sur le marché du crédit immobilier et les tendances actuelles. On y apprend notamment que l’évolution moyenne des taux entre décembre 2022 et janvier 2023 a été bien plus élevée que durant les mois précédents, avec +0,15 %, soit la plus forte progression depuis l’été dernier. Une hausse toutefois attendue en raison de l’augmentation des taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne) qui se répercute ensuite sur les frais bancaires. Le phénomène devrait se poursuivre en 2023, la BCE ayant réévalué ses taux de 0,50 % en février et prévu une nouvelle hausse en mars.
Reste que selon les professionnels du secteur, 2023 devrait permettre le déblocage de nombreux dossiers, en particulier en seconde partie d’année, notamment en raison du nouveau mode de calcul du taux d’usure.
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Le taux d’usure mensualisé jusqu’au 1er juillet
Depuis le 1er février, en effet, la Banque de France a répondu à la demande des courtiers et des professionnels qui souhaitaient une plus grande contemporanéité du seuil de l’usure et des taux moyens pratiqués par les banques. C’est désormais chose faite, le seuil de l’usure étant dorénavant réévalué chaque mois, ce jusqu’au 1er juillet inclus. Du 1er au 28 février, le taux maximal (assurance incluse) auquel les banques sont autorisées à prêter sur 20 ans et plus est fixé à 3,79 % contre 3,57 % en janvier.
- En savoir plus sur la mensualisation du taux d’usure
Banque de France – 20/01/23 « La Banque de France, à titre exceptionnel pendant la période de plus forte remontée des taux, propose un ajustement technique pour mieux « lisser » les relèvements du taux de l’usure. La publication se fera en fréquence mensuelle et non plus trimestrielle pour les taux d’usure de toutes les catégories (…). »
La Banque de France précise toutefois que pour calculer les taux d’usure mensuels, elle continuera à prendre en compte la moyenne des taux pratiqués lors des trois mois précédents.
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