Livret A, inflation, hausse de l’OAT 10 ans : ce qui fait grimper les taux
2022 sonnera-t-elle la fin du financement immobilier avantageux ? Depuis quelques semaines, les courtiers constatent de légères hausses des taux, à en croire les barèmes reçus de la part de leurs banques partenaires. Selon Empruntis, par exemple, l’augmentation représente 15 centimes en moyenne. Pour Pretto, les taux des crédits immobiliers sont en hausse de 0,1 % par rapport à ceux du mois de janvier. Selon d’autres professionnels du courtage, en revanche, l’heure est à la stabilité.
Comment expliquer cette tendance haussière ? Selon Olivier Lendrevie, président de Cafpi, interrogé par les Echos, les facteurs sont multiples. La revalorisation du livret A tout d’abord, de 0,5 % à 1 % le 1er février, a un coût pour les banques qui le répercutent sur le prix du crédit immobilier. En outre, selon la politique commerciale des établissements financiers, prêter dans le cadre de prêts immobiliers nécessite d’emprunter auprès des institutionnels. Une opération qui a un coût, en particulier avec la hausse de l’OAT 10 ans (obligations assimilables du Trésor). Enfin, la progression de l’inflation de 2,9 % en un an, n’est pas non plus sans conséquences pour les emprunteurs.
L’immobilier, une valeur refuge
Les ménages doivent également composer avec le durcissement des conditions d’octroi
Malgré cela, avec la crise du Covid et les confinements, les ménages ont fortement épargné. Entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021, la Banque de France estimait d’ailleurs que cette « épargne Covid » était supérieure de 142 milliards d’euros à la même période un an auparavant. Or, la BCE (Banque Centrale Européenne) souhaite que cet argent soit réinjecté dans l’économie. Les banques sont donc invitées à continuer de prêter.
Selon Meilleurtaux, au 14/02/2022, les taux hors assurance s’affichent à 0,5 % sur 10 ans, 0,7 % sur 20 ans et 0,95 % sur 25 ans pour les excellents profils d’emprunteurs. Les « bons » emprunteurs, peuvent espérer obtenir un prêt au taux de 0,87 % sur 10 ans, 1,16 % sur 20 ans et 1,33 % sur 25 ans.
Une vision partagée par de nombreux professionnels du secteur qui voient toujours l’immobilier comme une valeur refuge, en particulier dans un contexte de crise sanitaire et avec le retour de l’inflation. Selon eux, il ne faut donc pas redouter une hausse brutale et durable des taux cette année.
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