Quels matériaux pour des logements durables ?
L’enjeu est de taille pour les professionnels de l’immobilier, et en particulier pour les promoteurs et constructeurs de logements neufs. Pour produire des logements plus durables et accessibles à tous, il s’agit en effet d’identifier des matériaux plus performants, mais aussi moins coûteux.
Nexity, interrogé par Seloger, a, par exemple, fait le choix de structures en brique terre cuite alvéolaire en remplacement du béton, de même que de la ouate de cellulose pour l’isolation, à la place du polystyrène expansé.
L’accent est également mis sur le bois qui, en plus d’être renouvelable, permet de réduire drastiquement les émissions de CO2 en les emprisonnant.
Accorder plus de permis de construire et rénover l’ancien
Si la rationalisation et l’optimisation des coûts semblent représenter une première piste pour permettre à tous les ménages d’accéder à un logement plus durable, les collectivités doivent également s’impliquer, selon Emmanuelle Wargon, ministre du logement.
Pour faire coïncider les besoins des Français avec l’offre de logements, il faut privilégier les nouvelles constructions en ville, là où la proximité avec les infrastructures permet un meilleur accès au travail, aux transports et autres équipements. Sans oublier l’accès à un extérieur ou à des espaces verts, devenu une priorité depuis les confinements liés à la crise sanitaire. Les pouvoirs publics doivent, en outre, accorder davantage de permis de construire pour répondre à la demande. Selon la fédération française du bâtiment, les autorisations de construction de logements collectifs ont aujourd’hui baissé de 50 000 par rapport à 2017.
Du côté de l’ancien, la durabilité passe par la rénovation énergétique. MaPrimeRénov’ doit permettre de financer jusqu’à 90 % des travaux pour les ménages les plus modestes, réduisant ainsi drastiquement le reste à charge.
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Le financement : facteur déterminant pour l’achat immobilier
Si la nature du bien, sa localisation et les prestations proposées sont essentielles dans la construction du projet immobilier, le financement est également un critère clé. Selon Jean-François Morineau (BNP Paribas Real Estate), la plupart des agents immobiliers demandent d’ailleurs à leurs clients de réaliser une simulation de financement avant tout rendez-vous.
80 %
L’apport personnel est également devenu un incontournable, il représente en moyenne 10 à 15 % du montant du projet. Finis donc, les financements à 110 % qui incluaient également les frais de notaire. Pour les ménages les plus modestes et les primo-accédants, la période est donc pénalisante, sans compter les nouvelles règles du HCSF (Haut conseil de stabilité financière) qui sont devenues juridiquement contraignantes.
Il existe toutefois des aides au financement telles que le PTZ (prêt à taux zéro) ou le prêt action logement pour les ménages. Pour investir dans le neuf locatif, ils peuvent également compter sur des dispositifs comme la loi Pinel ou la réduction de TVA. Les communes, elles aussi, sont soutenues par l’Etat pour encourager la construction. En 2021, cela représentait 142 millions d’euros d’aide à la relance de la construction durable.
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