Malgré le coût de l’assurance, les emprunteurs négocient avant tout leur taux
Le profil type de l’emprunteur interrogé dans le cadre de l’étude de Que Choisir, est âgé de 32 ans et emprunte 164 900 € sur une période de 19 ans. 1 emprunteur sur 4 a par ailleurs recours aux services d’un courtier dans le but de bénéficier des conditions d’emprunt les plus favorables. Avec la crise, les ménages ayant un projet immobilier sont d’ailleurs plus nombreux à faire appel aux courtiers qui permettent également de faciliter l’accès au crédit des profils plus risqués.
La négociation fait, en outre, partie intégrante du financement d’un projet immobilier. Les Français sont ainsi 70 % à déclarer négocier le taux d’emprunt. Attention toutefois à bien distinguer le taux nominal du crédit (le taux indiqué par les banques sur leurs offres commerciales) et le TAEG qui donne une meilleure idée du coût total du crédit. 48 % souhaitent faire réviser la durée d’emprunt, 41 % négocient les frais (dossier, remboursement anticipé etc.) et 41 % discutent des garanties proposées par l’assurance de prêt.
4 000 € d’économie en moyenne en changeant d’assurance emprunteur
Sur le coût total du crédit, l’assurance de prêt représente entre 20 et 40 %. C’est dire l’intérêt de prendre le temps d’étudier les différentes offres avec soin et ainsi réaliser quelques économies. Pourtant, selon l’étude, 80 % des emprunteurs ignorent ce que leur coûte leur contrat d’assurance de prêt. Une statistique qui peut être facilement reliée à une autre question posée dans le cadre de l’étude : « Quelle est la première source d’information concernant l’assurance emprunteur ? ». En première place vient le banquier avec 60 % des réponses, puis la famille et les amis (34 %) et enfin les comparateurs (24 %). 80 % des sondés indiquent par ailleurs assurer leur crédit via leur banque, c’est-à-dire, par l’intermédiaire d’un contrat groupe. Or, en moyenne, ces contrats étant négociés pour le plus grand nombre, ils sont également plus coûteux et moins bien adaptés aux cas particuliers et notamment aux profils les plus jeunes et en bonne santé.
Code de la consommation – Article L312-9: « Jusqu’à la signature par l’emprunteur de l’offre (…), le prêteur ne peut pas refuser en garantie un autre contrat d’assurance dès lors que ce contrat présente un niveau de garantie équivalent au contrat d’assurance de groupe qu’il propose. Il en est de même lorsque l’emprunteur fait usage du droit de résiliation ».
Depuis 2010 et l’adoption de la loi Lagarde, les emprunteurs peuvent opter pour un contrat d’assurance prêt indépendant. C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance. Une réglementation renforcée par la loi Hamon en 2014 et l’amendement Bourquin en 2018. Pourtant, 35 % ignorent quels sont leurs droits en la matière et 70 % ne savent pas quand demander une délégation. 62 % des sondés ne savent pas non plus quelles sont les économies à la clé. Pourtant, cela peut représenter en moyenne 4 000 € conclut l’étude.
Laisser un commentaire