La baisse des taux de crédits immobiliers aura fini par payer : les emprunteurs reviennent peu à peu vers les banques. Mais le crédit immobilier n’est pas sorti d’affaire pour autant et les taux risquent de remonter dans les prochains mois.
Les banques reprennent espoir. Les acheteurs sont de retour sur le marché et ils ont besoin de financements pour concrétiser leur projet immobilier. Il faut dire que les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas. En juin, ils sont encore très attractifs, de quoi convaincre les acquéreurs potentiels à sauter le pas.
Selon le courtier en crédit immobilier, Cafpi, les prêts à court terme et ceux à long terme profitent le plus de la baisse des taux. Pour un emprunt sur 10 ans, le taux moyen négocié par le courtier est de 3,20% et pour un prêt sur 25 ans, il s’établit à 4%. Cafpi se félicite d’arriver encore à négocier des taux qui restent inférieurs à ceux proposés par sur le marché. Cela prouve surtout que les banques continuent de faire des efforts sur les taux d’intérêts pour enrayer la chute du crédit immobilier.
Si les emprunteurs reviennent, c’est aussi parce qu’après avoir différés leur projet immobilier, à cause des élections, de nombreux acquéreurs potentiels ne peuvent plus attendre et décident de concrétiser leur achat. Un projet immobilier ne peut pas être repoussé éternellement, à moins de l’abandonner complètement. Cafpi constate ainsi, que 86% des dossiers qu’il a déjà traités en juin portent sur le financement de la résidence principale.
Mais si les banques continuent de baisser leurs taux immobiliers, elles n’acceptent pas tous les dossiers. Les conditions d’octroi de crédits immobiliers restent strictes, et le niveau d’apport personnel réclamé ne cesse d’augmenter. Les emprunteurs avec des dossiers moyens qui auraient été acceptés l’an dernier, doivent encore passer leur chemin. Reste que les acquéreurs potentiels, qui remplissent scrupuleusement les critères d’octroi des banques, seront parmi les derniers chanceux à bénéficier de taux d’intérêts aussi bas.
Cafpi estime que les taux devraient remonter dès la rentrée prochaine à cause du contexte économique de plus en plus incertain dans lequel se trouvent la France et l’Europe. La France n’est pas à l’abri d’une nouvelle dégradation de sa note, notamment après le vote de la Loi de finances rectificative 2012, qui sera débattue à l’Assemblée nationale cet été. Si les taux remontent, il faut espérer que les prix de l’immobilier vont quant à eux poursuivre, voire accélérer leur baisse. Sans recul des prix, les particuliers auront de plus en plus de difficultés à acheter, ce qui risque de bloquer le marché.
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